Jean d’Ormesson vient de mourir. Nul doute que les panégyriques vont fleurir. Toutefois, peut-être, s’y glissera-t-il une réserve : par accident, l’académicien avait trouvé quelque mérite à mon A-t-on lu Lautréamont ? (NRF, Gallimard, 1972, 437 p.). C’était, il faut le dire, deux ans avant que ne se révèle mon révisionnisme historique.
Il y a sept ans tout juste, l’occasion m’était offerte de rappeler l’épisode ; voyez Quand Pierre Citron (1919-2010) jugeait Robert Faurisson (5 décembre 2010), dont j’extrais le passage suivant :
Parue
la même année sous le titre d’A-t-on lu Lautréamont?, chez
Gallimard et dans la collection « Les Essais », la thèse avait valu à son
auteur d’être invité par Michel Polac à la télévision, où l’émission avait été
joyeuse. Dans Le Point (25 décembre 1972), Jean
d’Ormesson signait un article intitulé « Le détrônement d’Ubu-Dieu » et notait
que l’« ouvrage de
M. Faurisson est une fureur d’une sacrée dimension. Et peut-être malgré tout,
d’une dimension sacrée. Le livre de M. Faurisson est une pièce importante dans
le dossier Lautréamont. »
Jean d’Ormesson avait ajouté : « Il n’est pas
sans danger de toucher aux Idoles […]. M. Faurisson ne va pas tarder à
l’apprendre ».
5 décembre 2017