« Le Petit Journal » de Canal +
m’a consacré une minute (à partir de 17’58” ici). En une minute il m’a cité deux fois
mais, à chaque fois, il a tronqué et dénaturé mes propos.
La première fois, on m’entend déclarer
abruptement que les Allemands du Troisième
Reich ne recherchaient pas « la solution
finale de la question juive » (die
Endlösung der Judenfrage) ». On attend la suite mais elle ne viendra pas.
Je l’avais pourtant donnée. J’avais, en effet, ajouté que, selon l’exacte
et complète formulation, les Allemands aspiraient à « une solution finale territoriale
de la question juive » (eine territoriale Endlösung der Judenfrage).
Voilà qui change la perspective !
La seconde fois, on m’entend dire
bizarrement que je n’ai pas vu de chambre à gaz mais … une fumée blanche !
La réalité est la suivante : au début des années 1960, je m’étais rendu au
Centre de documentation juive contemporaine (CDJC) de Paris et j’avais demandé
à y voir « une photo de
« chambre à gaz [nazie] ». Au bout d’une heure de recherches
désespérées dans les livres et documents, ouverts puis refermés, Madame Imbert,
archiviste-bibliothécaire, n’avait pu me fournir que trois photos dont aucune
ne montrait une telle chambre à gaz mais tout au plus des détenus à casquette,
en plein air, près de cadavres gisant à terre, à proximité d’un feu dégageant
de la fumée blanche. Au lieu d’une arme nécessairement sophistiquée, de la
fumée de broussaille !
En ce 9 avril 2016, à mon arrivée sur le
lieu où s’était donné le banquet de Rivarol,
j’avais été chaleureusement accueilli par deux cents à trois cents personnes
qui me réservaient une ovation debout au cri répété de « Faurisson a
raison ! » : surprise ! A la fin de mon exposé, qui n’allait
durer qu’un peu plus d’une heure parce qu’il me fallait prendre le train de
retour en province, on me gratifiait d’une nouvelle ovation : surprise là
encore ! De son côté, Jean-Marie Le Pen s’était préalablement esquivé pour
n’avoir pas à me rencontrer.
Tout s’est donc bien passé sauf que je
viens d’apprendre qu’avec une extraordinaire célérité, on a décidé de m’attraire
en justice pour mon intervention. Une fois de plus depuis 1978-1979. Le 27 juin
1979, dame Baluze-Frachet, présidente, à Lyon, d’un tribunal de simple police,
m’avait déjà notifié l’attendu suivant : « Attendu que les chambres à gaz
ont existé, et que le simple fait de vouloir insérer dans un quotidien un
article dont l’auteur se pose la question de leur existence porte atteinte aux
bonnes mœurs » ! Quatre mois plus tôt
était parue dans Le Monde du 21 février une étrange déclaration signée de 34
historiens (dont Fernand Braudel). Il s’agissait d’une réponse à ma demande d’une
explication technique portant sur la nature et le fonctionnement de l’arme spécifique
du crime spécifique de « l’Holocauste » : la magique chambre à
gaz. On me rétorquait alors : « Il ne faut pas se demander comment, techniquement, un tel meurtre de masse a
été possible. Il a été possible techniquement puisqu’il a eu lieu ».
Nous sommes en 2016 et je n’ai toujours
pas reçu de réponse à ma demande. En France, comme à l’étranger, aucune
instance judiciaire ne s’est même risquée à ordonner une expertise
médico-légale du crime le plus horrible, nous dit-on, de tous les temps :
les gazages de masse. Cette expertise nous aurait permis de voir « la scène
de crime » et de comprendre le fonctionnement de « l’arme du crime ».
Il y avait eu une exception : l’expertise confiée, pour le camp du
Struthof, près de Strasbourg, au professeur René Fabre, doyen de la Faculté de
pharmacie de Paris et toxicologue. C’est le 27 mars 1980 que j’en ai
personnellement découvert le résultat, obtenu le 1er décembre 1945.
Ledit résultat avait été négatif. Même un Jean-Claude Pressac en conviendra
dans l’ouvrage qu’il publiera en 1985 sous le patronage de la Beate Klarsfeld
Foundation sous le titre de The Struthof Album ; il
écrira : « toxicological
testing was negative » (p. 12), « toxicological analyses, which seem to have yielded negative results
… » (p. 41) et « the
toxicological examination for cyanide did not yield any positive results »
(ibid.) ; (« l’évaluation toxicologique
avait été négative », « les analyses toxicologiques qui semblent
avoir livré des résultats négatifs … », et « l’examen toxicologique
pour la recherche de cyanure n’a livré aucuns résultats positifs »).
Sur ce point et sur d’autres concernant
la prétendue « chambre à gaz » du Struthof, devenue un monument
historique, on consultera le texte que j’ai intitulé « Il est temps d’en finir avec la “chambre à gaz” du Struthof et ses 86 “gazés” » (30 mai 2013) ; on en lira, tout particulièrement,
la section portant sur « Le cas personnel de R. Steegmann ».
En 1945-1946, le véritable
organisateur de l’infâme procès de Nuremberg avait été le très cynique procureur
américain Robert Jackson pour qui ce procès était et devait être, selon ses
propres mots, une « continuation de l’effort de guerre des Nations
Unies » contre l’Allemagne vaincue. Pour ma part, à la fin de mon
intervention, j’ai déploré qu’au terme d’une nouvelle guerre de trente ans (1914-1945) les
vainqueurs aient cru devoir ajouter jusqu’à ce jour plus de soixante-dix ans
d’une sorte de guerre perpétuelle
où, comme on le sait, la première victime est inévitablement la vérité. Qui dit
guerre dit mensonge et propagande.
Pour commencer par la France, observons
le cas de nos jeunes générations, abreuvées d’une propagande holocaustique qui
les assomme. Peut-être serait-il temps de leur épargner, à la fin des fins, le
constant rappel des « temps où les Français ne s’aimaient pas,
s’entre-déchiraient et, même, s’entretuaient » (Georges Pompidou, déjà en
1972).