Un
correspondant portugais, un érudit – que je remercie de son envoi – nous
rappelle opportunément le texte officiel, dans sa version anglaise, de la loi
israélienne qui, dès 1986, a permis d’instituer la répression spécifique de la « négation
de l’Holocauste » (http://www.mfa.gov.il/mfa/aboutisrael/history/holocaust/pages/denial%20of%20holocaust%20-prohibition-%20law-%205746-1986-.aspx).
Il
est connu que c’est de cette loi que s’est inspiré, en France, Laurent Fabius,
auteur de la loi appelée « loi Fabius-Gayssot » (ou « loi
Faurisson ») du 13 juillet 1990.
Il
est moins connu que la loi française est rédigée de façon plus sévère que la
loi israélienne. Tandis que la loi française réprime sans condition la « contestation »
(sic) de tout « crime contre l’humanité » tel que défini et condamné
essentiellement par le Tribunal militaire international de Nuremberg, la loi israélienne,
elle, ne réprime la négation ou la minimisation des crimes de l’Holocauste
que sous la condition que se manifestent chez le prévenu soit l’intention
de défendre ces crimes, soit de la sympathie pour les criminels ou une
identification avec ces derniers.
Il
est vrai qu’on pourra justement m’objecter 1) que les restrictions prévues par
la loi israélienne risquent fort d’être seulement de principe : des magistrats
israéliens, prétendant, comme tant de leurs pareils au monde, savoir lire dans
les cœurs et les reins, auront beau jeu de soutenir que le prévenu est
animé par une intention ou une complaisance de nature criminelle ; 2) que
la peine maximale d’emprisonnement est en Israël de cinq ans tandis qu’en
France elle ne dépasse pas un an (récemment condamné en première instance à
deux ans d’emprisonnement, l’inlassable militant révisionniste Vincent
Reynouard sera vraisemblablement condamné en appel à un an de prison).
Pour des informations complémentaires sur la
« Loi Fabius-Gayssot », voyez « La loi antirévisionniste française », Ecrits révisionnistes vol. VI, p. 186-192.
23 février 2015