Préface
au volume VII
d’Écrits
révisionnistes (2008-2010)
Les quatre premiers volumes de mes Écrits révisionnistes (1974-1998), publiés, pour la première
édition, en 1999 ont connu en 2004 une seconde édition de 2 082 pages. Le
cinquième volume (1999-2004), paru en 2009, contenait 522 pages. Le sixième
volume (2005-2007), paru en 2011, comprenait 383 pages. Ce septième volume
(2008-2010), publié en 2013, contient 375 pages. Soit, pour le moment, un total
de 3 362 pages. Le huitième volume (2011-2013) devrait paraître en 2015.
Les commandes sont à adresser aux Éditions Akribeia, 45/3, route de Vourles,
69230 Saint-Genis-Laval (site Internet : www.akribeia.fr).
Peuvent également se commander à la même adresse une dizaine d’ouvrages ou
opuscules d’inspiration révisionniste (en littérature ou en histoire) que j’ai
fait paraître de 1961 à 2007 sans compter nombre d’ouvrages d’auteurs français
ou étrangers qui ont leur place dans une bibliothèque révisionniste. C’est
grâce à Jean Plantin, responsable d’Akribeia, à son énergie, à son courage dans
l’épreuve que ce tour de force a été réalisé. Saura-t-on jamais lui en être
assez reconnaissant ?
À près de 85 ans, à l’heure où la Parque noire (l’inflexible
Atropos) me gratte le fil, je m’interroge encore sur la raison pour laquelle,
né en 1929, j’ai décidé vers 1974, à l’âge de 45 ans et après bien des années
de recherches, surtout au Centre de documentation juive contemporaine de Paris
(CDJC), de sacrifier le reste de mon existence au profit d’une
aventure intellectuelle qui, je dois en faire l’aveu, relevait d’une forme de
donquichottisme. Dès le premier instant de mon combat en faveur de la cause du
révisionnisme historique, j’ai eu conscience de la faiblesse de mes moyens et
j’ai pensé que, de mon vivant, jamais je ne verrais le triomphe d’une si vaste
entreprise. Mais qu’en serait-il plus tard ? J’ai d’abord longtemps douté des
chances que pouvait avoir notre cause d’atteindre le grand public, même après
ma mort, quand un jour, en 1995, aux États-Unis, constatant sur place la
prodigieuse expansion d’Internet, j’ai par la suite, peu à peu, acquis la
certitude que plus rien ne pourrait arrêter le cours du révisionnisme. Les
révisionnistes n’étant pas des prévisionnistes, surtout à long terme, je ne
saurais dire quand, au XXIe siècle, notre
cause aura gagné la partie mais inéluctablement l’heureux événement se
produira, non toutefois sous la forme spectaculaire d’une soudaine apocalypse.
La révélation se fera graduellement de la même façon que, soudain, un beau
jour, on finit par découvrir qu’une croyance générale et de nature religieuse,
comme, par exemple, celle du communisme stalinien, au fond, tout bonnement,
vient de « faire son temps ». Il en va parfois des mouvements de l’histoire
comme des cycles biologiques. Proust a su décrire ces longs sommeils, ces
cauchemars persistants, qui se prolongent au-delà du réveil et qui continuent
de nous tromper jusqu’au moment où, de manière progressive, il nous est enfin
donné de constater notre retour à la lumière, à la conscience, à la vie, à la
vérité physique des êtres et des choses.
Le révisionnisme : son vrai
sens, sa consolidation
Les trois années qui vont de janvier 2008 à décembre 2010
témoignent de la montée en force et de la consolidation, en France comme
ailleurs, du révisionnisme, un phénomène que, pour le dénigrer, ses adversaires
appellent le « négationnisme ». Ce néologisme ou ce barbarisme prétend
stigmatiser le refus de l’évidence. Or, dans leur matérialisme, pour ne pas
dire leur positivisme, les révisionnistes acceptent pourtant tout ce qui est de
l’ordre de l’évidence (un fait, un document, une photographie, un film, un
témoignage) mais ils se font aussi une obligation de n’accepter de croire à
cette évidence que sous bénéfice d’inventaire. Après avoir vu, lu ou entendu,
ils s’astreignent à revoir, à relire et, quand c’est possible, à réentendre.
Ils pèsent ou soupèsent. Ils examinent ou scrutent. Il est bien connu qu’en temps
de guerre la première victime à succomber sera la vérité; aussi, quand il se
voit demander de croire en une « évidence » qui est en rapport avec une guerre,
le révisionniste redouble-t-il, dans son enquête, de prudence et de lenteur. En
outre, les images d’atrocités « nazies » de la Seconde Guerre mondiale,
assorties de commentaires haineux, surtout quand ces atrocités sont mises sur
le compte d’un vaincu qui se retrouve à la merci de son vainqueur, exigent de
la part de l’historien un redoublement d’attention, de prudence et de lenteur.
Le révisionniste ne croit pas en la justice du plus fort telle qu’elle s’est
exprimée, par exemple, à l’occasion du « procès de Nuremberg » (1945-1946) ou
de mille autres procès de même calibre où les vainqueurs jugent le vaincu sans
lui accorder, sinon en apparence, le droit de se défendre. En droit, le «
procès de Nuremberg » (1945-1946) – à proprement parler le « procès-spectacle
de Nuremberg » – est une « voie de fait » comparable, toutes proportions
gardées, au « traité de Versailles » (1919), lequel, pour sa part, devrait être
appelé le « diktat de Versailles ». Comme j’ai eu l’occasion de l’écrire, le
vainqueur est toujours un bon boucher et le vaincu, un moins bon boucher; à la
fin d’une guerre, le vainqueur peut, au vaincu, administrer des leçons de
boucherie mais il ne saurait lui infliger des leçons de droit, de justice ou de
vertu.
Quand les Américains tuent et
mentent
Le « procès de Nuremberg » a été, pour l’essentiel, une opération
américaine. Le film qu’en lever de rideau les Américains ont présenté dès le 29
novembre 1945 sous le titre de Nazi
Concentration Camps n’a été que l’une des plus audacieuses impostures que
l’Histoire ait jamais connues. Encore aujourd’hui, soixante-huit ans plus tard,
des millions d’enfants auxquels on prétend enseigner l’histoire de la Seconde
Guerre mondiale ingurgitent de force le poison instillé par les auteurs de ce
film. J’ai suffisamment traité de ce sujet pour n’y pas revenir ici [1]. Cela dit, la prouesse de Truman et d’Eisenhower dans le
lancement officiel de ce mensonge aux proportions hollywoodiennes mérite qu’on
la salue au passage. Pas un pays au monde, y compris l’Union soviétique, alors
alliée des États-Unis, n’est parvenu avec un succès aussi durable au renversement de la vérité vérifiable sur le compte
de l’Allemagne vaincue.
Pour commencer, tout au long
d’une bonne partie du XXe siècle et au début de ce XXIe siècle,
les États-Unis d’Amérique auront été, sur le chapitre des horreurs et des
atrocités de la guerre, les champions du monde en presque tous les points du globe
et par tous les procédés imaginables. Ce n’est pas que le peuple américain soit plus inhumain que
tout autre peuple. Pour être juste, c’est sa puissance économique, bancaire,
industrielle et scientifique qui lui a permis de tuer et de mutiler plus d’hommes,
de femmes et d’enfants que toute autre nation au monde. Sa force, également
remarquable, dans le maniement de la propagande, du cinéma, des moyens modernes
de communication lui a en grande partie permis de donner au caractère
exceptionnellement inhumain de ses propres actions guerrières l’apparence d’une
guerre pour les droits de l’homme. Comme bien d’autres, les Américains
claironnent que, s’ils font la guerre, c’est pour la paix. Cependant, chez eux,
où tout s’automatise si vite, il s’agit, comme on peut le constater, d’une
guerre perpétuelle pour une paix perpétuelle. La bouche en cœur – mais cette
bouche est celle de la Gorgone –, ils nous font valoir que pas un peuple ne
serait plus aimant que le leur. « We are
good ! » (Nous sommes bons!), « We
love you ! » (Nous vous aimons!) ou « God
is love » (Dieu est Amour !) : c’est le thème du discours qu’ils nous
tiennent en préambule avant d’ajouter : « Do
love us ! » (Aimez-nous bien !). Sous-entendu : si vous êtes durs au point
de fermer vos cœurs à nos décisions, vous le paierez, selon les cas, du boycott
de votre pays, de l’embargo, de la famine, de l’excommunication humanitaire ou
encore, si nécessaire, nous nous ferons comprendre à la bombe, au napalm, à
l’agent orange, à l’uranium appauvri, aux missiles lancés de nos drones et, le
cas échéant, à la bombe atomique. En outre, c’est, la Bible à la main ou dans
le cœur, que nous vous châtierons pour l’amour de Dieu ou, plutôt, de Yahweh.
Car, s’il est un pays au monde où le Dieu vétéro-testamentaire de haine et de
vengeance, incapable de clémence, garde encore une bonne part de son crédit,
c’est l’Amérique. L’agent de transmission du mal y est la religion de «
l’Holocauste », dont la jeunesse du pays est imprégnée. Pas un peuple
aujourd’hui n’est plus dangereux que le peuple américain en la personne de ses
dirigeants. S’il lui arrive en telle circonstance de renoncer à telle aventure
guerrière, ce n’est que partie remise ; tôt ou tard, il reviendra à sa «
mission », à sa « croisade » messianique.
Le révisionnisme prémunit
contre
le mensonge et la guerre
Le révisionnisme historique, lui, est salutaire : il tend à prémunir
contre la haine et le mensonge, contre la guerre et les guerres. Non sans
l’accent de la gouaille, Louis-Ferdinand Céline en a fait la remarque : le bien
comme le mal se paie tôt ou tard et « le bien, c’est beaucoup plus cher,
forcément ». Il nous rappelle par là que de remarquables bienfaiteurs de
l’humanité ont cher payé le bien qu’ils ont fait à l’homme. Il faut voir à quel
point, des siècles durant, on a cruellement traité les novateurs et tous ceux
qui, ne se contentant pas de « chercher », ont eu le malheur de « trouver » et
de révéler au grand public combien celui-ci était abusé par les apparences.
Céline, pour sa part, songeait en particulier à Harvey, à Galilée ou à
Philippe-Ignace Semmelweis, ce médecin hongrois (1818-1865), peut-être juif,
qui allait, pour son malheur, découvrir les causes de la fièvre puerpérale (à
force de persécutions exercées par les sommités médicales et les esprits forts
de son temps, il aurait, selon certains de ses biographes, mis fin à ses
jours). Parce qu’ils font le bien, tout en s’attirant l’hostilité des
puissants, les révisionnistes sont condamnés à le payer cher. Sitôt après avoir
lu Le
Mensonge d’Ulysse de Paul Rassinier [2], Céline a compris que l’auteur allait lourdement payer son
donquichottisme et la générosité de son entreprise révisionniste ; il suffit à
ce propos de lire la lettre qu’il adresse le 8 novembre 1950 à Albert Paraz [3].
Il faudra rendre justice au
révisionnisme
Le jour viendra où les nouvelles générations rendront justice
aux révisionnistes. Le flot des ordures déversées sur P. Rassinier et ses
successeurs, la répression qui s’exerce à leur encontre, le conformisme et la
couardise dont font preuve devant cette répression les autorités politiques,
religieuses, judiciaires et universitaires de notre temps susciteront alors
l’incompréhension ou l’indignation. Cette forme de tyrannie exercée contre les
révisionnistes ne sera pas plus admise qu’on n’admet aujourd’hui, chez bien des
Occidentaux, la tyrannie judéo-sioniste en terre de Palestine. Voilà
soixante-huit ans depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale que, jusqu’aux
jeunes enfants du monde occidental, on ose imposer comme une vérité d’évidence
la Sainte Trinité du prétendu « Holocauste » des juifs. Selon nos religionnaires, 1) pendant la Seconde Guerre mondiale un
ordre aurait été donné par les plus hautes instances allemandes, et transmis
par leur bureaucratie, de tuer tous les juifs, et un vaste programme de tuerie
systématique aurait été ainsi établi et exécuté; 2) l’arme spécifique de ce
crime spécifique et sans précédent aurait été la chambre à gaz homicide ; 3) le
total des victimes juives aurait atteint soit six millions soit, à tout le
moins, plusieurs millions. Le scandale réside dans le fait qu’au bout de
soixante-huit ans on reste encore incapable de fournir une seule preuve à l’appui de cette triple accusation. Les
révisionnistes, de leur côté, ont accumulé victoires sur victoires et preuves
sur preuves de ce que leurs adversaires ont triché [4]. S’il fallait aujourd’hui prendre exemple sur ces magistrats
français qui, appartenant à un syndicat de gauche, ont récemment affiché, dans
leur local privé, sur un « Mur des cons », des photographies de personnalités
leur ayant déplu, les révisionnistes, eux, pourraient un jour, afficher une
interminable « Liste des imposteurs » à la manière d’Élie Wiesel, de Simon
Wiesenthal, de Claude Lanzmann, du père Patrick Desbois et d’une foule de
trompeurs et de trompeuses en tout genre. Peut-être le jour viendra-t-il où une
encyclopédie en ligne nous fournira une liste exhaustive de ces gens avec le
rappel, références à l’appui, de leurs mensonges, de leurs calomnies et de
leurs violences ainsi que des crimes légaux ou illégaux qu’ils ont commis
contre les révisionnistes.
Déjà, chez les historiens, la chambre à gaz nazie se
fait de plus en plus rare
Le dogme de la Trinité holocaustique continue de s’imposer à une
grande partie du monde mais il trouve de moins en moins d’historiens pour le soutenir et pour argumenter en sa faveur. Telle
est la leçon que le lecteur attentif peut tirer des récents ouvrages –
d’apparence historique ou scientifique – de la bibliographie holocaustique. Je
suis frappé par la raréfaction, depuis quelques années chez ces historiens, de
mots tels que « chambre à gaz », « gazer », « gazages ». Manifestement ils
perdent foi en « la magique chambre à gaz ». On la mentionne parfois encore,
cette arme de destruction massive, mais à la va-vite. On ne s’y attarde plus.
On marmonne encore ces mots mais comme dans les formules rituelles du moulin à
prières. Dans l’avant-dernier programme trimestriel du Mémorial de la Shoah de
Paris (avril-août 2013, 60 pages) on ne rencontrait pas même une seule fois les
mots de la famille de « chambre à gaz », « gazage », « gazer » ; dans la
version en ligne, à la recherche automatique du mot « gaz » et de ses dérivés,
la réponse était : « introuvable ». Dans la dernière livraison du même programme
(septembre-décembre 2013, 52 pages) on ne relève qu’une fois ce mot, sous la
forme « gazés » (p. 25), et cela à propos d’un gazage qui, comme l’a établi dès
le 1er décembre 1944
une expertise du professeur René Fabre, n’a jamais pu avoir lieu [5]. À la date, mémorable entre toutes, du 27 décembre 2009,
« le dernier des Mohicans », parmi les historiens et chercheurs, à vouloir prouver l’existence de « l’Holocauste »,
a fini par capituler. À cette date, en effet, le professeur Robert Jan van Pelt [6],
juif néerlandais établi au Canada, qui avait voué toute une partie de sa vie à
la sauvegarde du mythe d’Auschwitz, centre mondial de l’extermination des
juifs, a fini par rendre les armes ; il a écrit qu’au lieu de dépenser pour la
conservation d’Auschwitz tant d’efforts et d’argent, on ferait mieux de laisser
la nature y reprendre ses droits car, tout bien réfléchi, 99 % de ce que « nous
savons » sur ce camp (ses chambres à gaz, etc.) ne trouve pas sa preuve sur le
terrain [7]. Le grand public, lui, a évidemment été tenu dans
l’ignorance de cette capitulation. Au contraire, plus que jamais on invite le
monde entier et surtout la jeunesse à venir voir sur place, à Auschwitz, les prétendues preuves, rassemblées sous
la forme d’entrepôts de reliques : à défaut de fournir des preuves matérielles
on y fait parler des chaussures, des
brosses à dents, des cheveux qui n’étaient en réalité que de purs objets de «
récupération » ou de « recyclage » en temps de guerre (les cheveux, en particulier, pour l’industrie textile).
Dès 1992, apprenant qu’allait s’ouvrir à Washington un gigantesque
bunker-musée de «
l’Holocauste », j’avais publiquement annoncé que j’attendais de voir comment on
allait nous y représenter sous une forme
physique le mécanisme nécessaire au fonctionnement d’une chambre à gaz conçue pour mettre à mort, jour après
jour, nuit après nuit, des foules de détenus à Auschwitz. Or, en 1993, à
l’ouverture officielle de l’énorme musée, il se révélait que mon défi n’avait
pu être relevé [8].
Au lieu d’une chambre à gaz homicide dans son intégralité on nous offrait en
guise de consolation le fac-similé de la porte de ce qui, en fait, n’avait été
qu’une simple chambre à gaz d’épouillage
du camp de... Majdanek. Il est vrai qu’en outre une maquette artistique était
censée nous représenter un amoncellement de cadavres dans une pièce du
crématoire II ou III d’Auschwitz-Birkenau mais cette pièce était dépourvue de
tout dispositif, mécanique ou autre, soit pour la mise à mort des victimes,
soit pour la surpuissante ventilation du lieu afin qu’après le gazage un
personnel chargé de manipuler, d’enlever et de transporter des milliers de
cadavres puisse le faire sans risque d’empoisonnement instantané. Supposée être
une « chambre à gaz nazie », elle n’était en réalité qu’un inoffensif
dépositoire semi-enterré (Leichenkeller),
désigné comme tel sur les plans de construction que j’avais découverts le 19
mars 1976 dans les archives du musée d’État d’Auschwitz-Birkenau [9] et qui, jusque-là, avait été soigneusement cachés.
Cependant ladite maquette était d’une pauvreté, d’un schématisme et d’une
abstraction si affligeants que, dans le livre-guide du musée (212 pages), seuls
de vagues fragments, quasi immatériels, en avaient été reproduits. Le 24 août
1994, lors d’un entretien dans son bureau directorial, le rabbin Michael
Berenbaum, à qui j’avais posé la question de savoir pourquoi mon défi n’avait
pas été relevé, m’avait répondu avec un beau sang-froid que, si son musée
n’abritait pas de représentation d’une chambre à gaz nazie, c’est que la décision avait été prise de ne pas y
représenter une telle chambre à gaz ! Il me faisait cette réponse en la présence de quatre témoins :
deux Américains qui m’accompagnaient et deux hauts administrateurs du musée
convoqués pour la circonstance. Sagement assis sur un sofa, ces deux derniers
hommes, consternés, allaient assister à la pitoyable prestation de leur
responsable scientifique, le rabbin Berenbaum, aux prises avec un révisionniste
bien décidé à ne s’en pas laisser conter.
Nul doute, en tout cas, que, face à la raréfaction depuis quelques
années des « chambres à gaz nazies » dans les ouvrages historiques, des
personnages comme Élie Wiesel et Claude Lanzmann ont dû pousser un soupir de
soulagement. Les historiens paraissent avoir enfin entendu les admonestations
que ces belles consciences, alarmées par les progrès du révisionnisme,
lançaient au début des années quatre-vingt-dix. Ils semblent avoir compris que
mieux vaut porter son attention ailleurs que sur « la chambre à gaz nazie ». É.
Wiesel, pour sa part, a écrit : « Les chambres à gaz, il vaut mieux qu’elles
restent fermées au regard indiscret. Et à l’imagination » (Tous les fleuves vont à la mer.
Mémoires, Le Seuil, Paris, 1994, p. 97). C. Lanzmann, lui, a écrit : «
Si j’avais trouvé [un film nazi montrant un gazage de juifs à Auschwitz], non
seulement je ne l’aurais pas montré, mais je l’aurais détruit. Je ne suis pas
capable de dire pourquoi. Cela va de soi » (« Holocauste, la représentation
impossible », Le Monde, 3 mars 1994
[10]).
« Porter son attention ailleurs que sur la chambre à gaz nazie
», soit ! Mais où exactement ? Il ne reste à ces historiens que deux directions
de recherche : 1) celle d’un ordre d’exterminer les juifs (à trouver, si
possible, dans les documents des Einsatzgruppen
ou « groupes d’intervention »), 2) celle de la réalité du chiffre de six
millions de juifs (ou un chiffre approchant). Or, dans l’un et l’autre cas, ils
ont fait chou blanc comme pour « la chambre à gaz nazie ». Répétons-le : les
juges-accusateurs de l’Allemagne nationale-socialiste ont échoué sur toute la
ligne. Ils ont appris à leurs dépens qu’on ne saurait découvrir dans le noir un
chat de couleur noire, surtout quand ledit chat ne s’y trouve pas.
Toujours aucun ordre
d’extermination
physique des juifs
Ainsi que je l’ai, par ailleurs, démontré, pas un seul document
ne prouve qu’il ait existé un ordre de procéder à la destruction physique des
juifs d’Europe. On a multiplié les tentatives en vue de nous faire croire que
tel nouveau document contenait un ordre de ce genre mais, nous disait-on
toutefois, cet ordre s’y trouvait seulement sous une forme cachée, cryptique,
sous-entendue ou « codée ». En vain. J’ai examiné de près chacune de ces
tentatives, j’ai décrit les traductions erronées, frauduleuses, les
falsifications de texte et j’ai conclu : « Assez décodé ! » La formule semble
alors avoir refroidi les ardeurs de nos marchands d’orviétan. Le sens commun
nous l’enseigne : si, depuis la guerre, on avait trouvé un seul texte de
Hitler, de Himmler (avec ses discours prétendument secrets de Posen), de
Göring, de Goebbels ou de moindres sires ordonnant d’éliminer les représentants
de la race juive, ce texte aurait été brandi et publié partout et dans toutes
les langues du monde. La tentative la plus grotesque pour nous abuser aura
peut-être été soit le texte du « procès-verbal de Wannsee », soit les documents
de l’« Aktion Reinhard » (sic, c’est-à-dire sans le « t » final et comme s’il
s’était agi du prénom que portait le chef du SD Reinhard
Heydrich !).
« Wannsee » : sans le vouloir,
Édouard Husson lui administre le coup de grâce en 2012
J’ai beaucoup écrit sur la thèse selon laquelle le texte du
compte rendu de la très brève rencontre de Berlin-Wannsee, tenue le 20 janvier
1942 (pendant une heure et demie ?) sous la présidence de Reinhard Heydrich,
loin d’apporter la preuve qu’il existait un ordre d’exterminer les juifs,
prouvait que, pour les Allemands, les juifs seraient pendant la guerre
astreints au travail forcé ; après quoi, ceux d’entre ces juifs qui auraient
survécu aux épreuves seraient, à leur
remise en liberté, à tenir pour une élite naturelle permettant une renaissance juive. Il suffisait
d’une lecture attentive du texte pour constater cette évidence. Au dernier
alinéa de la page 7 et au premier alinéa de la page 8 du document, il était dit
en toutes lettres que les juifs capables de travailler seraient déportés vers
l’Est, en colonnes de travail, les hommes d’un côté et les femmes de l’autre,
tout en construisant des routes. Vu la séparation des sexes et la dureté de ce
type de travail forcé « sans doute une grande partie d’entre eux
s’éliminera-t-elle par réduction naturelle. – Ce qu’il en restera de toute
façon à la fin, vu qu’il s’agira sans doute de la partie la plus résistante,
devra être traité de façon appropriée, parce que, constituant une sélection
naturelle, ce reste, à sa remise en
liberté (bei Freilassung), sera à
considérer comme la cellule germinative d’une renaissance juive. (Voyez la
leçon de l’Histoire) (als Keimzelle eines
jüdischen Aufbaues) (Siehe die
Erfahrung der Geschichte) ». Or, au lieu d’une lecture attentive de ces
deux alinéas, les historiens ont élucubré. Ils l’ont fait dans une plaisante cacophonie.
À telle enseigne qu’Édouard Husson, le plus naïf d’entre eux, a recensé
dix-huit interprétations, dont la sienne, de ce qu’il appelle, sans autre
précision, « l’ordre donné aux Einsatzgruppen
» (Heydrich
et la solution finale, préface de Ian Kershaw, postface de Jean-Paul
Bled, Perrin, Paris, 2012, 767 p., p. 701-706 ; il s’agit d’une édition « revue
et augmentée », la première, de 487 pages, datant de 2008). Si les Einsatzgruppen ou tout autre corps militaire,
étatique ou administratif avait vraiment reçu un pareil ordre de tuer les
juifs, les historiens n’en seraient pas encore à spéculer ainsi et à produire
dix-huit hypothèses dont chacune, presque à chaque fois, nous est présentée
comme la vraie preuve qu’un ordre aussi barbare aurait été donné. Le cas d’É.
Husson est étrange. Professeur à l’université de Lille, cet universitaire a
cautionné l’entreprise du père Patrick Desbois [11], le sacré farceur de la « Shoah par balles » et de la «
Shoah par étouffement ». Le bon père, on le sait, osait nous dire qu’à l’Est il avait personnellement découvert
huit cents charniers contenant au total un million et demi de cadavres juifs mais,
à l’appui d’une telle accusation, il ne produisait rigoureusement aucune preuve
ni aucun cadavre de juif exécuté. Comment expliquer ce mystère ? Rien de plus
simple. Il nous l’affirmait : 1) le cadavre d’un juif victime de la Shoah est
sacré ; 2) il est le cadavre d’un saint; 3) c’est un rabbin consulté à Londres
qui lui a certifié cela ; 4) il n’est donc question ni d’aller ouvrir un seul
de ces charniers ni d’exhumer, ni d’examiner, ni enfin de produire à la vue des
incrédules ou des sceptiques un seul cadavre juif ! Mais, pour en revenir à É.
Husson, je constate qu’il a également commis l’imprudence de bâtir son ouvrage
sur un faux aussi notoire que la prétendue réflexion de Hitler : « Qui parle
encore, aujourd’hui, de l’anéantissement des Arméniens ? » (titre du chapitre
6, p. 191-211 ; voy. mon article «
Gilbert Collard joue la carte de la Shoah et de Marine Le Pen » [6 juin
2011]). Par ailleurs, ses démonstrations sont entachées de «
spéculations » qu’il lui arrive parfois d’avouer ingénument, par exemple quand
il écrit : « Faute de documents, on doit laisser une part à la spéculation... »
(p. 188). Mais ce n’est pas tout. Comme tant d’autres il nous donne à entendre
que les expressions soit de « solution finale », soit de « solution finale de
la question juive », soit encore de « solution finale de la question juive en
Europe » n’étaient que des euphémismes pour désigner un programme
d’extermination physique des juifs d’Europe. Observons pour commencer que la
recherche de la solution finale d’une question quelconque, celle du chômage,
par exemple, n’implique pas nécessairement qu’on se propose de tuer en masse
les intéressés, c’est-à-dire les chômeurs. Mais surtout, É. Husson nous cache
que les trois formulations qu’il nous cite n’étaient pas les seules : il arrivait
aux Allemands de parler d’ « une solution finale territoriale de la question juive [12] ». Pour
Hitler, il fallait trouver à la fin des fins la solution d’un problème aussi
vieux en quelque sorte que le peuple juif lui-même ; cette solution aurait
consisté à donner une terre à un peuple sans terre, c’est-à-dire un foyer qui
fût propre aux juifs. En quel point du globe au juste ? On verrait cela plus
tard, après la guerre. Avec une
guerre à livrer sur quatre fronts (Est, Ouest, dans le ciel et sur la mer), Hitler
avait bien d’autres soucis que « la question juive ». En 2012, pour ajouter à
ses bévues, le malheureux É. Husson en était encore à nous entretenir de l’«
Aktion Reinhard » (sic) comme si cette « action » portait pour étiquette le
prénom du susmentionné Heydrich et désignait, par conséquent, une entreprise
exterminatrice dans des « camps d’extermination » (néologisme de la propagande
judéo-américaine), alors qu’en réalité – les documents l’attestent – l’« Aktion
Reinhardt » (avec un « t ») tenait son nom de Fritz Reinhardt, secrétaire
d’État aux Finances, et concernait essentiellement les biens confisqués aux
Polonais ou aux juifs avant leur entrée ou à leur entrée dans des camps de
transit comme Treblinka, Sobibor ou Belzec. Déjà au colloque de la Sorbonne
tenu en 1982 contre les révisionnistes et, en particulier, contre ma personne,
l’historien allemand Uwe Dietrich Adam avait mis ses collègues en garde contre
le genre d’erreur où, trente ans plus tard, l’on voit donc tomber É. Husson [13].
Les Six Millions : un slogan
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remontant à 1900 !
Certes le chiffre de six millions de victimes juives a été
qualifié de « symbolique » dès 1960 par l’historien Martin Broszat, qui allait
devenir le directeur de l’Institut d’histoire contemporaine de Munich de 1972 à
1989. En bon allemand comme en bon français, « symbolique » est ici un mot
auquel on a recours pour éviter d’avoir à dire franchement que ce chiffre est «
non fondé sur des preuves » ou « imaginaire ». Mais d’où pouvait bien provenir
ce chiffre et qui avait bien pu le lancer pour la première fois ? À ces
questions on trouvera une réponse détaillée dans un article que j’ai intitulé «
L’imposture
des 6.000.000 : source et histoire d’une mirobolante arnaque » ; datée du 18 juin 2009, cet article comporte deux
compléments, l’un de 2011 et l’autre de 2013. On y verra que nous devons cette
découverte à un avocat américain du nom de Don Heddesheimer, auteur de The First Holocaust. Jewish Fund Raising
Campaigns With Holocaust Claims During and After World War One (Le Premier
Holocauste. Campagnes juives de levées de fonds au titre d’un holocauste,
pendant et après la Première Guerre mondiale), Theses & Dissertations
Press, Chicago, 2003. « En ce moment, en Europe, six millions de nos frères
juifs sont en train de mourir [à cause, successivement, ou des tsars ou des
Russes ou des Ukrainiens, ou des Polonais, etc.]. Il faut leur venir en aide.
Nous comptons sur votre générosité ! » De l’année 1900 (pour le moins) jusqu’à
la Seconde Guerre mondiale, cet appel au portefeuille ou ce slogan publicitaire
a été inlassablement répété en particulier dans le New York Times, par des
responsables juifs tels que le rabbin Stephen Wise (1874-1949). Ce dernier, un
proche du président Roosevelt, était un membre éminent de l’American Federation
of Zionists et de l’International Zionist Executive Committee; il avait aussi
été le président-fondateur de l’American Jewish Congress. Il a joué un rôle
capital dans le lancement du mensonge historique de « l’Holocauste » et dans le
succès de la formidable escroquerie politico-financière qui s’en est suivie. Le
8 février 2012, un certain « Toshiro », visiteur régulier du site www.codoh.com (Committee for Open Debate on the
Holocaust) de Bradley Smith, a pu porter à 236 le nombre d’occurrences
dans la presse américaine, entre 1900 et 1945, du slogan publicitaire des six
millions [14]. À force de se l’entendre répéter et à force de le lire
dans leurs journaux, on comprend que nombre de juifs américains et surtout des
juifs new-yorkais de bonne foi aient fini par se mettre en tête cet «
holocauste » de six millions de victimes juives dans une Europe devenue à leurs
yeux férocement « antisémite ». C’est ainsi que, d’une certaine manière, les
juifs eux-mêmes sont à compter parmi les dupes d’un énorme mensonge historique
qui les a fait vivre, penser, raisonner et calculer dans un ghetto mental où l’on
voit qu’ils ont perdu le sens des réalités matérielles et des chiffres.
On ne comprend que trop le silence total des historiens officiels
lorsque, à partir de 2003, Don Heddesheimer et ses successeurs ont révélé le
pot aux roses des Six Millions. Cette découverte de la source malodorante et
commerciale des Six Millions confirmait ce qu’en 1980 j’avais déclaré dans ma «
phrase de soixante mots » sur le fait que le mensonge historique de «
l’Holocauste » avait ouvert la voie à une « gigantesque escroquerie politico-financière
». Impossible de mieux tomber : le monstrueux bobard avait pris forme dans une
mirobolante truanderie née des milieux juifs de New York.
L’irrésistible poussée du
révisionnisme
À partir de la fin de 1978, la poussée du révisionnisme et ses
victoires se sont révélées d’une telle ampleur qu’à la veille de l’année 2012
un journal comme Le Monde, pourtant si hostile à ce qu’il appelle « le
négationnisme », s’est finalement vu contraint d’en faire l’aveu, sur le ton de
l’amertume, et cela dans un éditorial
paru en première page de sa livraison
du 23 décembre 2011. Sous le titre : « Les lois mémorielles ne servent à rien.
Hélas ! », le lecteur a été invité à prendre acte du fait que la « loi
Faurisson » ou « loi Fabius-Gayssot » du 13 juillet 1990 n’a pas réussi à
entraver le développement du révisionnisme historique, et de ce que les
révisionnistes maintenant « ont pignon
sur rue, comme jamais, grâce notamment à Internet [15] ». Nous sommes loin d’avoir « pignon sur rue » mais il est
exact qu’en dépit d’une répression judiciaire et extrajudiciaire nous avons poursuivi notre combat et gagné
toutes les batailles sur le plan strictement historique et scientifique.
Jamais Le Monde n’a informé ses lecteurs de
ce que le plus prestigieux des historiens de « l’Holocauste », l’Américain Raul
Hilberg, avait, dès 1982, rendu hommage à la qualité des travaux de
« Faurisson et d’autres » et de ce que le même Hilberg avait été obligé de
revoir de fond en comble sa thèse originelle de The Destruction of the European
Jews (première édition en 1961, édition profondément révisée et «
définitive » – sic – en 1985). Dans la première édition, l’auteur nous
présentait la destruction des juifs d’Europe comme une vaste entreprise
criminelle décidée par Hitler en personne qui aurait lancé deux ordres
d’extermination (1961, p. 177); l’exécution de ces ordres se serait déroulée de
manière normale avec un plan d’extermination nettement défini, un office
central chargé de la sinistre besogne, des directives, etc. Or, soudain, dans
la nouvelle édition on ne trouvait plus rien de tel. Tout y passait à la
trappe, à commencer par le Führer et ses deux ordres : à leur place, comme par
magie, voici qu’apparaissait une entité, la
bureaucratie allemande, qui, comme par l’opération du Saint-Esprit,
improvisait spontanément, sans aucun plan, sans office central, sans budget,
sans rien, le plus grand massacre de l’histoire ; elle avait, paraît-il,
progressivement renoncé à l’écrit pour l’oral et même pour la « transmission de pensée consensuelle
» ; elle s’était mise d’elle-même à fonctionner sans laisser aucune trace de
son crime, sans rien de concret, de visible, de vérifiable mais seulement
grâce, en son sein, « à une incroyable rencontre des esprits, à une
transmission de pensée consensuelle » (« an incredible
meeting of minds, a consensus-mind reading », Newsday, New York, 23
février 1983, p. II, 3). Du même coup et par voie de conséquence, l’historien
d’après guerre qu’était Hilberg ne pouvait évidemment fournir aucune preuve,
aucun texte, aucun document à l’appui de son assertion selon laquelle le IIIe Reich avait « détruit » ou « voulu détruire » par millions
les juifs d’Europe. En apparence, il réussissait là un coup de maître : il
s’épargnait l’effort de partir à la recherche d’introuvables preuves et, en
complément, il montrait le caractère profondément diabolique de ces Germains
capables par le seul fait de leur haine du juif d’inventer, d’élaborer, de
construire et de mener à bien, dans la clandestinité et sans même le
blanc-seing du bien-aimé Führer, une entreprise qui, à la fois par sa nature
criminelle et par sa dimension industrielle, allait rester sans exemple dans
l’histoire.
Ce naufrage du plus prestigieux des historiens de « l’Holocauste
» allait être, dans la suite des années quatre-vingt et dans les années
quatre-vingt-dix, suivi des fiascos de moindres ténors holocaustiques tels que
Léon Poliakov, Pierre Vidal-Naquet, Jean-Claude Pressac ou Robert Jan van Pelt.
Aujourd’hui, l’école « intentionnaliste » (pour qui il y avait nécessairement
eu un ordre de Hitler mais on ne l’avait pas encore trouvé « malgré les recherches
les plus érudites », pour reprendre les termes de la déclaration à la Sorbonne
des deux organisateurs du colloque antirévisionniste mentionné plus haut,
Raymond Aron et François Furet) a disparu corps et âme et l’école «
fonctionnaliste » ou « structuraliste » (pour qui il n’y a pas lieu de chercher
un ordre de Hitler ; tout s’est fait plus ou moins spontanément et sans laisser
de traces) est dans les limbes. À ce jour, on est en droit d’affirmer qu’il
n’existe plus d’historiens de « l’Holocauste » ni d’histoire de « l’Holocauste
», même si les préposés des médias, eux, dans leur rôle de propagandistes, ne
se gênent nullement pour ressasser au grand public que l’extermination des
juifs fut sataniquement planifiée par « les nazis » jusqu’au dernier détail
d’exécution. Il ne subsiste, parmi les historiens orthodoxes, que quelques
tâcherons qui, en général, aux frais d’universités ou de fondations, reprennent
les vieilles antiennes ou bien s’attardent à des aspects secondaires de la vie
et du destin des juifs de 1933 à 1945.
En revanche, à défaut d’une Histoire
de « l’Holocauste » il ne reste plus qu’une Mémoire de « l’Holocauste » ou de « la Shoah », qui
se développe tel un cancer. À défaut d’historiens, on voit se ruer au service
de cette Mémoire une masse de religionnaires, romanciers, théâtreux, cinéastes,
documenteurs, journaleux, essayistes, penseurs, philosophes, propagandistes,
conférenciers, folliculaires, batteurs d’estrade et de tambours. Ils tentent
leurs chances ou font carrière dans le business et l’industrie de cette
sacro-sainte Mémoire sous la bannière du clown et faussaire Élie Wiesel. Un
petit nombre d’entre ces personnages recyclent indéfiniment leurs inventions ou
déjections lesquelles, c’est manifeste, leur fleurent bon au nez et leur
permettent de vivre et de se faire un nom. Régulièrement ils nous annoncent une
trouvaille sensationnelle comme, par exemple, la découverte d’un mot ou d’une
phrase qui, venant d’un « nazi », prouverait enfin, à la fin des fins, que
l’Allemagne nationale-socialiste avait une politique d’extermination des juifs.
Une semaine ou un mois plus tard le canard ne vole plus. Il ne reste qu’à
attendre le passage du prochain volatile, du prochain bobard. Mais, encore une
fois, à défaut de preuves scientifiques du crime, nous aurons droit aux
clowneries shoatiques, au guignol, au spectacle de marionnettes illustrant la
mort dans les chambres à gaz, à la danse macabre de « la Shoah », à la musique,
à la BD, aux romans, aux spectacles sportifs comme la natation synchronisée de
« l’Holocauste », aux recettes de cuisine des camps de la mort, à la
gastronomie, à la pâtisserie de tel camp, aux concours de beauté de la Shoah où
s’exhibent des octogénaires ou des nonagénaires rescapées d’Auschwitz ou
d’autres « camps d’extermination ». Il arrive cependant que certains se lassent
de leur rôle de « clown de l’Holocauste » ; tel a été tout récemment le cas du
juif hongrois Imre Kertesz, rescapé des camps d’Auschwitz et de Buchenwald tout
comme son compatriote É. Wiesel. Ce dernier avait reçu en 1986 le prix Nobel de
la paix ; I. Kertesz, lui, a été en 2002 lauréat du prix Nobel de littérature.
Le premier ne se lasse pas de son rôle de clown tandis que le second s’en est
dégoûté : « Ich war ein
Holocaust-Clown » : « J’étais un clown de l’Holocauste » : tel a été, à la
fin, son cri du cœur ; tel est le titre du long article que vient de lui
consacrer l’hebdomadaire Die Zeit (12 septembre 2013, p. 47).
Admirons ici l’attitude du Monde et des grands médias qui,
autrefois, auraient, en un même chœur de lamentations et d’invectives, dénoncé
l’outrage et qui, là, ont observé un silence religieux : une preuve de plus de
ce que « les temps ont changé » et de ce que la croyance holocaustique est en
péril.
La jeune génération, la troisième après 1945, ne s’y trompe pas.
Dans de nombreux cas elle se révèle moins malléable que ses devanciers ; il lui
arrive souvent de réagir, comme à une agression, à cet enseignement de «
l’Holocauste » dont on l’assomme à l’école ou à l’université; elle se lasse
vite de tout l’arsenal du matraquage obligatoire et se rebiffe ou se rebelle, quitte,
par la suite, sous la pression des aînés, à présenter des excuses et à se
couvrir la tête de cendres (voy. l’incident raconté par Mara Goyet, Collèges
de France, Fayard, Paris, 2003, p. 89-90 [16]). Parfois aussi, les jeunes tournent en dérision cette
forme de radotage qui consiste à leur débiter des récits stéréotypés, ennuyeux
et pleurnichards. Là où le prof prononce « Shoah », l’écho répond « Show », ou
« Chaud, chaud, chaud », ou « Nanas », ou « Ananas » ou, surtout, « Shoananas
». La force irrépressible du rire secoue jusque dans ses fondements l’édifice
du Grand Mensonge. Les foules se pressent aux spectacles de Dieudonné qui, tel
Aristophane ou Molière, par l’action purificatrice de la comédie, nous purge de
nos dégoûts trop longtemps refoulés. Accompagnent Dieudonné en un joyeux charivari,
surtout sur Internet, ces « antisimythes » ou « shoartistes » qui ont pour nom
Chard, Konk, Zéon, Azim, Arkidinon, Joe Le Corbeau, Mister Mayo, Mérée Drante,
Travis, Adolf, Bernamej, Hugo, Krampon, Rico Royco, Bluj, Bizz’Art le
Détoucheur, Dedko, Teddijo, Eris, Sani, Boris Boiteux, Jakob, L’Artisan Quenellier,
Stiopa, Révolutionnaire de la Quenelle, Mas, L’Andalou, Olive, J’aime-ça,
Cyclone B, F. Nathan, Oggy, Ramo, Celestino, Anzar et d’autres encore : la police
de la pensée n’y peut plus rien, le flot est devenu trop puissant. Entre Élie
Wiesel et Dieudonné le choix est fait. À l’histrion qui-ment-et-qui-pleure-comme-il-respire
l’homme libre toujours préférera le génie qui dit vrai et qui rit.
Une répression inutile et
indigne
La propagande holocaustique a pris de gigantesques proportions
dans le monde entier, y compris dans une partie du monde musulman, par exemple
au Maroc ; il n’est pas question de la voir diminuer de sitôt [17]. Quant à la répression du révisionnisme, elle a encore de
beaux jours devant elle. En Allemagne et en Autriche elle garde toute sa
sévérité mais ailleurs, là où parfois les lois mémorielles se voient contester,
elle donne des signes d’essoufflement. En ce qui concerne les poursuites judiciaires
contre les « vieux criminels nazis », elles présentent un certain nombre
d’inconvénients pour la cause holocaustique. D’abord, elles aboutissent au spectacle
à tout le moins troublant de nonagénaires « nazis » extraits de leurs mouroirs
pour être traînés devant les tribunaux avec tout un appareillage médical; on se
demande quelle haine, quelle soif de vengeance, quelle inhumanité foncière
peuvent bien conduire à un tel degré d’inhumanité des justiciers qui, par
ailleurs, font profession de dénoncer ce qu’ils appellent « les crimes contre
l’humanité », des crimes, soit dit en passant, qu’on ne dénonce que chez les
vaincus et jamais chez les vainqueurs. Ensuite, on s’avise de ce que la justice
américaine, la justice israélienne et la justice allemande, conjuguant leurs
efforts ou se relayant, peuvent accumuler une somme révoltante d’atteintes aux
« droits fondamentaux de la personne humaine ».
L’exemple le plus criant est celui d’Ivan (devenu John) Demjanjuk, livré par les États-Unis à la justice
israélienne qui l’a condamné à mort sur le fondement de preuves qui allaient se
révéler fausses et de témoignages qui allaient également se révéler faux.
Dans sa geôle, pendant cinq ans, chaque nuit et chaque matin, le malheureux a
attendu qu’on vienne le chercher pour le pendre (ou l’étrangler comme Julius
Streicher à Nuremberg). Il a fallu le miracle de l’effondrement de l’URSS et la
soudaine révélation de la « fort probable fabrication » d’un document par le KGB,
sans compter d’autres raisons encore, pour qu’en fin de compte on s’aperçoive
que le gardien de Treblinka surnommé « Ivan le Terrible » n’était nullement
Demjanjuk comme l’avaient assuré successivement tant de témoins juifs, mais un
certain Marchenko qui ne lui ressemblait ni par l’âge ni par la corpulence !
Accusé en un premier temps d’avoir servi à Treblinka, finalement absous et
relâché, revenu aux États-Unis, recouvrant la citoyenneté américaine dont il
avait été privé à la demande des Israéliens et convaincu qu’il allait pouvoir
enfin vivre ses derniers jours au milieu des siens, le voici qui, un jour,
apprend qu’il va, sur la demande des Israéliens, être à nouveau poursuivi en
justice, se voir à nouveau priver de la citoyenneté américaine, mais, cette
fois-ci, simple changement de lieux et de décors, il va être livré à la justice
allemande, et cela pour avoir été présent non plus à Treblinka – c’était une
erreur (sic) – mais à Sobibor. Et là – merveilles des merveilles – le tribunal
1) se dispensera de toute preuve de ce
que Demjanjuk ait commis quelque action criminelle ou autre que ce fût, 2) se
passera de tout témoignage ! Poussé en chaise
roulante devant ses juges, puis allongé sur une civière, âgé de 91 ans, il
s’entendra condamner pour sa simple présence supposée au camp de Sobibor,
qualifié de « camp d’extermination » alors qu’en réalité Sobibor faisait
fonction de camp de transit. Il semble n’avoir pas plus été à Sobibor qu’il n’a
été à Treblinka et il a toujours démenti s’y être trouvé. Et puis, quand même
aurait-il été dans l’un de ces camps, il aurait fallu – n’est-ce pas ? –
prouver qu’il y avait commis un crime. Eh bien, non : la cour de Munich va
décider que sa simple présence (supposé)
sur le lieu (supposée) d’un crime (supposé) le transforme ipso facto en un coupable avéré. Le fait
que, dans le passé, des SS ayant exercé à Sobibor ou Treblinka aient été
acquittés rend scandaleuse cette condamnation purement automatique de Demjanjuk
pour sa seule présence supposée dans l’un ou l’autre de ces camps. Exemple : au
procès de Sobibor, à Hagen (6 septembre 1965 – 20 décembre 1966), quatre SS ont
été acquittés (Encyclopedia of the Holocaust, Macmillan, New York-Londres,
1990, article d’Yitzhak Arad, vol. 4, p. 1378). Il en est allé de même pour le
procès de Treblinka, à Düsseldorf (12 octobre – 24 août 1965), où l’un des dix
accusés a été acquitté (ibid., p.
1487-1488). Demjanjuk a donc été bien plus sévèrement traité par la justice
allemande que ne l’ont été dans les années soixante des soldats de la SS. On ne
lui a laissé aucune chance. Dix mois après sa condamnation, prononcée le 12 mai
2011, il expirait le 17 mars 2012.
Mais il y a pire que le travestissement de la justice : il y a
l’hommage qu’un journaliste français peut rendre à des juges qui ont procédé à
ce travestissement. Tel a été le cas de Nicolas Bourcier, journaliste du Monde
qui a osé écrire que les juges de Munich ont réalisé « un tour de force
juridique » (sic) et qui a conclu : « Près de soixante-dix ans après les faits [lesquels, exactement ? et comment peut-on
juger un homme de 91 ans pour ce qu’il est censé avoir fait à 21 ans ?], la
cour a abouti à la conclusion [comment ? par quelle voie ?], sans
qu’aucun témoin direct ou survivant ait pu confirmer ses crimes [merci pour l’aveu mais où sont ces crimes,
au pluriel, puisque pas un acte criminel n’a été établi ?], que John
Demjanjuk avait bel et bien pris part “à toutes les étapes du processus
meurtrier nazi” [si sa présence n’a été
notée et décrite à aucune étape, comment peut-on dire qu’il a pris part à
toutes les étapes ?]. Un tour de force [non
: un renversant tour de passe-passe]. » Et Nicolas Bourcier de poursuivre :
« Avec ce procès de Munich, les juges allemands ont montré que même au pays des
bourreaux [l’Allemagne est toujours le
pays des bourreaux !], le passé peut rattraper quiconque, où qu’il se
trouve [quel est ce passé non défini, non
décrit, non connu ?] », « Criminel nazi, gardien du camp de Sobibor, John
Demjanjuk », par Nicolas Bourcier, Le Monde, 21 mars 2012, p. 30).
En Allemagne, en Autriche, aux États-Unis, dès qu’Israël
l’exige, tous les droits de la personne humaine peuvent être ainsi bafoués dès
lors qu’il s’agit de réchauffer les vieilles haines. Les Américains pratiquent
sur leur propre territoire le kidnapping en plein jour de révisionnistes tels
qu’Ernst Zündel ou Germar Rudolf et livrent leurs proies au Canada ou à
l’Allemagne où la liberté d’opinion et même la liberté de recherche sont
bafouées à l’extrême, ce qui est aussi le cas en Autriche. En Allemagne, Horst
Mahler a été condamné à treize années de prison ! Y sont ou ont été récemment
en prison, en plus d’Ernst Zündel et Germar Rudolf déjà nommés, l’avocate
Sylvia Stolz (« la Jeanne d’Arc allemande »), Günter Deckert, Arnold Höfs, Axel Möller, Gerd Ittner et, en Autriche, Wolfgang Fröhlich et Gerd Honsik. La
Suisse s’est déshonorée dans de nombreux cas et, notamment, dans ceux de
Gaston-Armand Amaudruz, de René-Louis Berclaz et de Jürgen Graf. Le Canada a un
comportement d’une remarquable hypocrisie qui a, par exemple, permis au juge
Pierre Blais (un nom à garder en mémoire) de maintenir l’incarcération du
révisionniste Zündel pendant deux ans dans des conditions dignes, par certains
aspects, d’Abou Ghraib ou de Guantanamo. La victime a d’abord été livrée au
Canada par les États-Unis, puis, au terme de ces deux années, le Canada l’a
livrée à l’Allemagne qui, à son tour, l’a condamnée à cinq années d’emprisonnement
pour des publications contraires à la sainte écriture de « la Shoah ».
En Italie, le prétendu « criminel de guerre » Erich Priebke, qui
a 100 ans, est toujours en résidence surveillée ! En Allemagne, la chasse aux
vieux nazis est organisée avec accompagnement de primes de délation,
éventuellement au bénéfice des petits-enfants, petits-neveux, petites-nièces
qui dénonceront le grand-père ou le grand-oncle qui pourrait intéresser la
justice de leur pays. Au besoin l’accusé sera, comme Demjanjuk, jugé en chaise
roulante ou sur civière. Il pourra être condamné sans preuve et sans témoin.
L’avantage de ce type de procès, rapidement suivi de la mort d’un vieillard
recru d’épreuves, est que le peuple allemand et la communauté internationale
auront droit à des procès à grand spectacle. On leur fera ainsi revivre « les
heures les plus sombres » et, conséquence non négligeable, on donnera corps et
substance aux revendications d’associations juives spécialisées dans le
commerce international des «
réparations » financières, lesquelles engraisseront de plus belle les Madoff
assez habiles pour ne pas se faire prendre en flagrant délit d’escroquerie. Ce gangstérisme
de mafia « communautaire » est, pour leur honneur, dénoncé par des juifs
conscients du tort ainsi causé à leur image. La dernière condamnation de
Demjanjuk, sans preuves et sans témoins d’un crime quelconque, constitue une
extraordinaire innovation et permet désormais
de poursuivre en justice des personnes, par exemple, nées entre 1920 et 1925
: elles ont pu être inquiétées après la guerre et relâchées parce que
considérées comme des lampistes ; cette fois-ci on recherchera les lampistes
pour les livrer à la nouvelle justice allemande ! L’un d’eux a 97 ans. Hans
Lipschis, lui, a 93 ans ; il a subi deux pontages coronariens. Pendant la
guerre, jeune SS de 21 ans, il a travaillé comme cuisinier à Auschwitz. « De
gazages il avait entendu parler mais il n’en a rien vu. » On ne lui connaît
aucun crime. La justice allemande, en pleine connaissance de cause, jusqu’ici
le laissait vivre en paix, mais, grâce à la « jurisprudence Demjanjuk », elle
s’est empressée de se jeter sur sa proie (« Zahnrad in der Mordmaschine », Der
Spiegel, no. 40, 30 septembre 2013, p. 42-44).
Des juifs prennent conscience
de ce qu’ils
sont dans une impasse
En 2012, Alain Michel publie Vichy et la Shoah. Enquête sur le
paradoxe français, préface de Richard Prasquier, président du CRIF (Conseil
représentatif des institutions juives de France), CLD éditions,
Paris, 408 p. Juif français installé en Israël, historien et rabbin, l’auteur a
enseigné à Yad Vashem. Il rappelle en propres termes que « [d]epuis trente ans,
en France, l’affaire semble entendue : le régime de Vichy a été un complice
actif du génocide perpétré par les nazis » (quatrième de couverture). Il ajoute
que pourtant, « face à cette thèse officielle » (remarquons le choix, justifié,
de l’adjectif), « des pierres d’achoppement subsistent : comment expliquer, en
effet, que 75 % des Juifs vivant en France pendant la guerre aient pu échapper
à la Shoah ? Et comment expliquer, aussi, que la France fut le pays d’Europe où
les réseaux de sauvetage furent les plus nombreux, les plus actifs et les plus
efficaces ? Autant de “paradoxes français” » (ibid.). A. Michel pose en principe qu’il y a eu un « génocide »
mais il fait partie de ces nouveaux historiens qui, au sujet de l’existence problématique
(en fait inexistante) d’une décision d’exterminer les juifs, fût-ce sur le
front de l’Est, sont soit vagues, soit réservés (en particulier, dans la note
267, à la page 216, avec des expressions telles que « il semble », «
apparemment », ou « serait »). Sur le sujet des « gazages » ou des « chambres à
gaz », à l’exception de trois mentions à la seule page 214, il se montre dans
son livre d’une remarquable discrétion et préfère user d’euphémismes tels que «
la mort immédiate » (p. 215). Il juge assez sévèrement Serge Klarsfeld (note
337, à la page 284) et condamne sévèrement Marrus et Paxton dont la position
extrémiste sur la responsabilité criminelle de la France (celle de Pétain)
rencontrait jusqu’ici un si grand succès dans notre pays. Citant un extrait de
ce que ces deux derniers auteurs ont écrit contre la Milice, il en vient à
écrire : « Malheureusement, comme c’est souvent le cas dans leur livre [Vichy
et les Juifs, Calmann-Lévy, Paris, 1981], l’affirmation de Marrus et
Paxton n’est soutenue par aucune preuve ou référence sérieuse » (p. 294). Le
dernier chapitre de l’ouvrage (p. 371-381), avec parfois des accents quasi
révisionnistes, est intitulé : « En conclusion : des difficultés du métier
d’historien ». On y lit, par exemple : « [...] il est toujours grave, en
matière d’historiographie, de bloquer le débat en imposant une vérité
officielle. On peut être totalement opposé à l’interprétation de la partie
adverse, et pourtant considérer qu’il est normal que celle-ci puisse exprimer
son opinion » (p. 373). Ou encore : « Dans [notre livre] nous avons proposé aux
lecteurs d’abandonner une vision officielle et de se confronter aux faits et
aux questions réelles [...] » (p. 375). Sur le conflit entre « Histoire » et « Mémoire
», il rappelle l’importance primordiale qu’il convient d’accorder à l’histoire
et il met en garde contre « ces abus de mémoire que peuvent devenir les
commémorations imposées par le pouvoir politique ou par des groupes de pression
» (p. 377). Dans sa dernière phrase il émet le vœu que son livre puisse «
permettre qu’un vrai débat s’instaure enfin » (p. 381). Dès qu’il lui vient un
peu d’audace, il s’empresse de nous rappeler sa foi en la Shoah mais il
n’empêche que, d’une manière générale, il « révise » sérieusement les croyances
qu’il qualifie d’« officielles ». L’épigraphe de son livre, d’abord en anglais puis
traduite en français, pourrait figurer en tête de tout ouvrage révisionniste. Elle provient d’un célèbre roman policier, The
Daughter of Time, de l’écrivain britannique Elizabeth Mackintosh (publié
sous le nom de plume Josephine Tey : First Scribner Paperback Fiction Edition, New York, 1995, p.
131-132). La voici (traduction personnelle) :
C’est une
chose curieuse mais, lorsque vous dites aux gens la vérité qui se cache
derrière un récit mythique, ce n’est pas contre le narrateur qu’ils s’indignent
mais contre vous. Ils ne veulent pas
qu’on dérange leurs idées. Cela les met mal à l’aise, je pense, et cela les
contrarie. Aussi rejettent-ils ce que vous dites et refusent-ils d’y réfléchir.
S’ils se montraient simplement indifférents, ce serait naturel et
compréhensible. Mais c’est bien plus fort que cela, bien plus concret. Ils sont
fâchés. Très curieux, n’est-ce pas ?
Mais
Alain Michel est loin d’être le seul dans son
entreprise; d’autres auteurs s’efforcent de quitter « les histoires » pour
l’histoire. Tel est le cas de Jacques Semelin, directeur de recherches au
Centre d’études et de recherches internationales (CERI-CNRS),
qui, dans Persécutions et entraides dans la France occupée (Les Arènes-Le
Seuil, Paris, 2013, plus de 900 pages), a montré comment 75 % des juifs vivant
en France ont échappé à la déportation. Dans un entretien avec Laurent de
Boissieu (La Croix, 22 mars 2013), il déclare : « Ce chiffre est connu
des spécialistes mais pas des Français, comme j’ai pu m’en apercevoir au cours
de mon enquête. Là où je romps avec l’explication mémorielle, c’est que le
nombre de Justes français – 3.500 environ – ne peut pas expliquer à lui seul la
survie d’au moins 200.000 personnes perçues comme juives. Je suis désolé de
contredire, sur ce point, les présidents Jacques Chirac et François Hollande. »
Et il ajoute : « 90 % des Français juifs n’ont pas été déportés, contre 50 à 60
% des juifs étrangers vivant en France. Ce fut une découverte et une surprise
pour moi. » Au sujet du régime du maréchal Pétain il remarque que « quelles
qu’aient été les intentions d’un régime pratiquant l’antisémitisme d’État
[...], en soi, le maintien d’un appareil étatique a eu un effet positif pour la
survie des juifs de France ». Une idée reçue veut que, si des juifs ont
survécu, c’est parce qu’ils auraient vécu cachés ; J. Semelin
conteste cette idée et rappelle une évidence : même à Paris et dans ce qu’on
appelait « la zone Nord », où le port de l’étoile juive avait été rendu
obligatoire par les autorités militaires allemandes, même dans les derniers
jours de l’Occupation, de nombreux juifs circulaient à la vue de tous. Dans «
la zone Sud », les juifs ne portaient pas l’étoile.
En dépit de sa réputation de juif porté à l’extrémisme, même
Serge Klarsfeld, le «
chasseur de nazis », a été conduit à réviser l’histoire de la déportation et à
en corriger des exagérations ou des mensonges si bien qu’on pourrait dire que
son nom, comme celui de quelques autres spécialistes, s’inscrit dans une lignée
d’historiens qui commencent à se soucier un peu plus des exigences de l’histoire
et un peu moins des oukases de la Mémoire. Le plus récent exemple des révisions
auxquelles a procédé S. Klarsfeld concerne le nombre des juifs refoulés par la
Suisse pendant la guerre. Ce nombre, tel qu’il figure, par exemple, dans le «
Rapport Bergier » sur lequel on s’est fondé pour mettre la Suisse en accusation
et qui sert après coup à moralement justifier les colossales extorsions de
fonds à ses dépens par certaines organisations juives internationales, était de
24.000. Vérification faite, S. Klarsfeld pense qu’en réalité ce chiffre a été de
moins de 3.000, chiffre, précise-t-il, qui est celui de « refoulés » et non,
pour autant, de « morts ». Par ailleurs, ajoute-t-il, la Suisse a bel et bien
accueilli 30.000 juifs. Le colportage dans le monde entier du chiffre de 24.000
juifs refoulés (sous-entendu : et donc envoyés à la mort) a été une calomnie à
l’égard d’un pays qui a été « en réalité une terre d’asile pour les juifs » (la
formule est de S. Klarsfeld en personne). Il estime aussi que l’affaire a été «
extrêmement dommageable pour la vérité
[18] ». Il faut ici reconnaître qu’il n’hésite pas à se réviser
lui-même notamment en ce qui concerne, pour la première édition (1978), les
données de son propre Mémorial de la déportation des juifs de
France. C’est également à lui que nous sommes redevables de la division
par quatre du nombre des fusillés du Mont-Valérien : non pas 4500 mais un peu
plus de 1 000 [19].
Même un Claude Lanzmann peut être conduit à réviser une vérité d’usage devenue
en quelque sorte officielle. Tel est le cas lorsqu’il déclare : « Les images de
cadavres de Nuit et Brouillard, le film d’Alain Resnais, sont celles de
victimes de typhus dans un camp de concentration. » Et d’ajouter : « Des camps
d’extermination, il n’y a pas d’image
[20]. » L’ajout ne
manque pas de piquant : « Pas d’image, et pour cause ! », a-t-on envie d’ajouter.
Le tam-tam shoatique et la répression
sont
les signes d’un désarroi
Le tam-tam shoatique se fait, dans le monde occidental, de plus
en plus assourdissant et la répression continue en dépit de l’impuissance des
pouvoirs publics à endiguer le flot de la contestation. Ni ce tam-tam ni cette
répression ne prouvent que l’histoire officielle se renforce ; au contraire. En
réalité, le tam-tam a pour but de couvrir la petite musique révisionniste qui
manifestement inquiète de plus en plus les défenseurs du Grand Mensonge. Les
bonnes gens s’étonnent du ramdam de la propagande holocaustique et certains
révisionnistes s’en désespèrent. Ils ont tort. L’intensité même de tout ce
charivari et du matraquage est proportionnelle à l’angoisse des imposteurs qui,
chaque année, constatent leur propre impuissance à répondre aux révisionnistes
sur le plan des faits, des documents et des preuves. Le désarroi de nos
marchands de faux ne peut qu’augmenter. Où qu’ils tournent leurs regards, leur
situation est angoissante. L’enseignement de la Shoah perturbe jusqu’aux jeunes
Israéliens [21].
Même aux États-Unis on note les signes d’une « Holocaust fatigue » : l’expression s’emploie dans la grande presse
depuis au moins dix ans [22].
Dans une bonne partie du monde et jusque dans nos banlieues on ne cache plus
son exaspération devant l’« entubage » et l’« enfumage » des jeunes par la pleurnicherie shoatique.
Par ailleurs, l’histoire de la Seconde Guerre mondiale s’enrichit
de plus en plus de recherches et d’ouvrages sur les horreurs commises par des
vainqueurs qui, cyniquement, se sont faits et continuent de se faire les juges
des vaincus. Le bombardement systématique des civils allemands, les
gigantesques « transferts » de populations, le viol des Allemandes, les exécutions
sauvages, le vol organisé, le traitement ignoble de foules de prisonniers
allemands condamnés à mort par la famine organisée, les crimes de guerre, les «
crimes contre l’humanité », l’entente cordiale du crime à l’échelle planétaire
entre Churchill, Roosevelt, Truman et Staline, tout cela commence enfin à
refaire surface [23].
En Allemagne, les bombardements au phosphore avaient des conséquences
hallucinantes : un enfant transformé en torche pouvait être plongé dans l’eau
d’une rivière, le feu s’éteignait mais reprenait sitôt que la petite victime
était ressortie de l’eau et elle mourait, la peau du palais cloquée. Lors du
bombardement d’Hiroshima, « jusqu’à 4 kilomètres de l’épicentre, les yeux
fondent instantanément dans leurs orbites » et « les viscères des victimes sont
expulsés par l’anus » (Véronique Chalmet, « 6 août 1945 : un B-29 met le cap
sur Hiroshima », Ça
m’intéresse. Histoire, juillet-août 2013, p. 94-97).
À elle seule, l’histoire de la Résistance devient l’objet de
mises au point ou de révisions déchirantes. À ce titre il convient de signaler
les travaux, remarquables en tout point, de Jean-Marc Berlière, professeur à
l’Université de Bourgogne. Avec François Le Goarant de Tromelin, il a récemment
publié Liaisons dangereuses. Miliciens, truands, résistants, Paris, 1944,
Perrin, Paris, 2013, 381 p. La conclusion de l’ouvrage (p. 271-274) a pour
sous-titre « Une histoire à (re)voir, une mémoire à (re)construire ». Il est
également l’auteur, parfois en collaboration avec d’autres, de livres tels que Le
Sang des communistes. Les bataillons de la jeunesse dans la lutte armée,
automne 1941 (avec Frank Liaigre), Fayard, Paris, 2004, Liquider
les traîtres. La face cachée du PCF
clandestin, 1941-1943 (avec Frank Liaigre également), Robert Laffont, Paris,
2007, et L’Affaire Guy Môquet. Enquête sur une mystification officielle
(encore avec Frank Liaigre), Larousse, Paris, 2009. À mes étudiants de «
Critique de textes et documents (littérature, histoire, médias) », j’avais pour
habitude de recommander, dans la recherche de l’exactitude (mot que je préfère
à celui, un peu trop vague et prétentieux, de « vérité »), l’attitude et la
méthode des spécialistes soit de la police technique, soit de la police scientifique.
J.-M. Berlière me semble avoir été à cette école de rigueur, de précision et de
modestie. Je souhaiterais le voir s’engager un jour dans l’étude d’un sujet en
rapport avec « l’Holocauste » mais
je crains qu’à l’exemple des meilleurs historiens il ne s’abstienne
d’aller, comme il dit, « (re)voir » l’histoire de ce côté-là.
Le jour viendra peut-être où, sur le plan moral, l’on ne tranchera
plus entre « les résistants » qui seraient « les bons » et « les collaborateurs
» qui seraient « les méchants
», ou entre « les juifs » et les autres victimes de la Seconde Guerre mondiale,
étant « entendu » que les premiers auraient souffert infiniment plus que les
autres, ce qui est faux. Déjà, au sujet du cas relativement récent de la
Première Guerre mondiale, ce type de distinguo moral a effectivement disparu ;
avec l’effondrement de mythes aussi grotesques et scandaleux que celui des
Uhlans coupeurs de mains de petits enfants belges ou des « Boches » créant et
utilisant à l’échelle industrielle des « usines à cadavres », on ne trouve plus
d’historien pour soutenir sérieusement que, de 1914 à 1918, les Allemands ou
les Austro-Hongrois ont été moralement pires que « les Alliés ». Pour
l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, avec la disparition progressive de
mythes tels que ceux du prétendu « savon juif », des « abat-jour en peau
humaine tannée » ou
encore des « usines à cadavres » (où, selon les cas, on tuait au gaz, à
l’électricité ou à la vapeur d’eau), il semble inévitable qu’on finira par se
lasser de prétendre que, de 1939 à 1945, les vaincus ont été inférieurs aux
vainqueurs sur le plan de la morale.
Peut-être ira-t-on jusqu’à rendre hommage aux vaincus du Front
de l’Est. Après tout, si, à la fin de la guerre, le communisme soviétique n’a
mis sous son joug qu’une moitié de l’Europe occidentale et si l’autre moitié
lui a échappé, ne le doit-on pas à l’héroïsme de ceux qui ont lutté contre
Staline ? Sans eux, sans leur sacrifice, les troupes soviétiques, au lieu de
s’arrêter à Vienne, auraient poursuivi leur course, leurs pillages, leurs viols,
leurs massacres jusqu’à Brest, point qu’elles auraient pu atteindre un an après
leur écrasante victoire de Stalingrad, le 2 février 1943. L’empire soviétique,
avec ses possessions, se serait alors étendu du Pacifique à l’Atlantique et,
pour reprendre la formule de Pascal, « toute la face de la terre aurait été
changée ».
Quant aux « résistants » et aux « collaborateurs », il est probable
que la proportion des bons et des méchants, des héros et des lâches, des
honnêtes gens et des truands, a été égale, là encore, dans le camp des
vainqueurs et dans celui des vaincus. Indépendamment de leurs nuances et des
choix intimes de chaque individu, le fait est que tous les « résistants » se
sont retrouvés dans le même camp que Staline et ont contribué à sa victoire ;
de la même façon, qu’ils l’aient voulu ou non, le fait est que tous les « collaborateurs
» se sont retrouvés dans le même camp que Hitler. En conséquence, on voit mal
comment un ancien « résistant », qui a de
facto combattu dans le même camp que Staline, serait en droit d’infliger à
un ancien « collaborateur », qui s’est retrouvé de facto du côté de Hitler, la moindre leçon morale. Quant à la
plupart des organisations juives, le grand public commence à découvrir leur
constant bellicisme, leurs appels à la haine et à la vengeance, ainsi que
l’aide que beaucoup d’entre elles apportent à la politique de racisme agressif
et d’apartheid en terre de Palestine et tout cela, qui provoque à la réflexion,
invite nécessairement à une forme de révision de l’histoire, tout entière, de
la Seconde Guerre mondiale.
Le bilan de la recherche
révisionniste
Nous l’avons vu : la religion de « l’Holocauste », son commerce,
sa presse aux ordres, sa propagande et sa publicité prospèrent plus que jamais;
en revanche, les historiens accrédités de « l’Holocauste » sont en pleine
crise, en pleine déroute. Ils sont pris entre, d’une part, l’offensive de ceux
qu’ils appellent « les négationnistes » et, d’autre part, les fanatiques de «
la Mémoire » qui les empêchent de faire leur travail d’historiens. Les premiers
leur rappellent que leur obligation professionnelle et morale est tout de même,
en priorité, de servir l’Histoire tandis que les seconds les somment de
protéger et de servir coûte que coûte la cause sacrée de la Mémoire, quitte
pour chacun à trahir son devoir d’historien. Edgar Morin, Henry Rousso et
Annette Wieviorka ont, par moments, manifesté leur impatience à l’endroit de
ces censeurs, dont ils sentent qu’ils les observent, les contrôlent et
prétendent en quelque sorte leur dicter les conclusions de leurs recherches. Au
fond, ces trois auteurs et leurs pareils ne sont jamais bien loin de connaître
l’épreuve qu’en son temps le prestigieux historien israélien Ben-Zion Dinur (né
Dinaburg) a traversée, pour son plus grand malheur. Ministre de l’Instruction
publique et de la Culture de 1951 à 1955 et fondateur à Jérusalem, en 1953, de
Yad Vashem (« un mémorial et un nom » : Mémorial et institut de recherche de
l’Holocauste), il lui avait fallu, au terme d’un long combat, démissionner de
son poste de président en 1959. Pour avoir préconisé une étude critique des
témoignages rendus par les « survivants », notamment d’origine polonaise, il
avait eu à subir de violentes attaques du lobby des innombrables « miraculés ».
N’avait-il pas poussé l’audace jusqu’à proposer en modèle le travail critique
du révisionniste de la Première Guerre mondiale, Jean Norton Cru, l’admirable
auteur de Témoins (1929 [24])
? En ce qui regarde la Seconde Guerre mondiale, l’historienne Olga
Wormser-Migot, à son tour, allait, à partir de 1968, subir une épreuve
identique pour avoir, dans sa thèse principale, conclu d’abord qu’Auschwitz I
n’avait jamais possédé de « chambre à gaz », puis que, d’une manière générale,
les historiens de la déportation devaient s’interroger sur ce qu’elle appelait
« Le problème des chambres à gaz », c’est-à-dire le problème de savoir où
exactement de tels abattoirs avaient réellement existé (O. Wormser-Migot, Le
Système concentrationnaire nazi (1933-1945), Presses universitaires de
France, Paris, 1968).
On aura remarqué que jusqu’ici je me suis abstenu, dans la
mesure du possible, d’en appeler à l’autorité de chercheurs révisionnistes, y
compris du plus prestigieux d’entre eux, Arthur Robert Butz. J’ai également
passé sous silence les noms d’auteurs, juifs ou non juifs, qui semblent proches
des révisionnistes. Je crois cependant nécessaire de faire une exception pour
un auteur qui, sous le nom de Philippe Mozart, a tout récemment signé un livre
intitulé Shoah Story (DIE, Jessains, 2013, 231 p., à commander aux Éditions Akribeia). Dédié « À Robert
Faurisson et Serge Klarsfeld », ce livre contient une analyse sans concession
de la thèse officielle, celle que soutient et protège la loi Fabius-Gayssot. Il
dénonce une histoire « sans documents », « sans témoins » et « sans débats »,
une justice qui se fait « professeur d’histoire » (et, qui plus est, d’une
histoire elle-même devenue « professeur de politique et de morale »), « une
arithmétique » extraordinairement variable, « une technologie du crime
incohérente », et j’en passe. Il indique aux historiens orthodoxes des pistes
de recherche qui, à l’avenir et à la différence du passé et du présent, devront
être examinées « sans haine ni peur, sans restriction ». À première vue, on
s’étonne de ce qu’il soit allé jusqu’à écrire : « [...] j’aimerais que les
dédicataires de cet ouvrage, Serge Klarsfeld et Robert Faurisson, se serrent la
main » (p. 17), mais on a toujours le droit de rêver et il est exact que nul
n’est mieux placé que S. Klarsfeld pour mesurer l’étendue des ruines qu’ont
laissées derrière eux Raul Hilberg, Léon Poliakov, Joseph Billig, Georges
Wellers, Pierre Vidal-Naquet qui, avec d’autres historiens orthodoxes, se sont
ou déshonorés ou ridiculisés en essayant de défendre l’absurde thèse du
génocide, des chambres à gaz et des millions de juifs prétendument exterminés.
S. Klarsfeld a fait une cuisante expérience : à partir de 1978-1979, quand «
l’affaire Faurisson » a éclaté dans Le Monde, il a d’abord cru devoir
placer sa confiance dans ces personnages pour régler son compte à
l’impertinent, puis, vers 1986, se rendant compte qu’aucun des historiens de
son bord n’apportait une preuve solide de l’existence et du fonctionnement de
la moindre chambre à gaz nazie, il a reporté ses espoirs sur un certain
Jean-Claude Pressac (1944-2003), qu’il a soutenu de toutes ses forces, y
compris par l’argent. Tout cela pour finalement constater qu’en 1995 son
protégé se voyait contraint, dans des conditions humiliantes, à l’abandon de la
thèse exterminationniste : J.-C. Pressac, en effet, s’apercevant que cette
thèse reposait, selon ses propres termes, sur un dossier « pourri » par trop de
mensonges, la jugeait tout juste bonne à jeter « aux poubelles de l’histoire »
(à la toute fin d’un « Entretien avec Jean-Claude Pressac » in Valérie Igounet, Histoire du négationnisme en
France, Le Seuil, Paris, 2000, p. 613-652). Ajoutons à ce désastre le
fait que, dans ces dernières années, « la Mémoire », qui consiste essentiellement
en « témoignages », a connu, elle aussi, ses avanies : des récits prétendument
autobiographiques comme ceux de « Wilkomirski » ou de Survivre avec les loups
se révélaient n’être que des impostures où les grands médias et les
institutions shoatiques n’avaient, pour leur part, vu que des merveilles de
sincérité et d’authenticité. Le public, généralement tenu dans l’ignorance de
la découverte des supercheries shoatiques, pour une fois allait apprendre qu’on
lui avait menti. (Pour ces deux impostures on peut se reporter à une étude
rédigée par les psychiatres Jean-Pierre Luauté et Olivier Saladini ; intitulée
« Fausses
victimes de persécutions nazies. Entre imposture et littérature », elle est
consultable sous une forme résumée au
site www.sciencedirect.com. On y traite d’une « identification très précoce au sort
des juifs, prototype de la victime innocente et parangon du malheur »). Sur le
chapitre, plus général, des fausses victimes de la Shoah, on interrogera google.fr avec «
fausses victimes de la shoah ».
Aujourd’hui, où qu’il tourne son regard, S. Klarsfeld, qui a tenté, avec des
fortunes diverses, de conduire une enquête relativement précise notamment sur
le véritable nombre des juifs déportés de France, ne peut donc que constater la
totale faillite à ce jour de la thèse exterminationniste. Cette dernière
s’incarne de plus en plus dans la personne de l’histrion Élie Wiesel dont
l’égal, dans la mafia de la finance, est son coreligionnaire Bernard Madoff,
l’homme de « la plus grande arnaque du monde ». À défaut d’aller « serrer la
main de Faurisson », S. Klarsfeld, pour sauver son honneur, devrait, pour le
moins, prendre publiquement ses distances d’avec les fumistes qui continuent
d’abuser le grand public. Qu’attend-il, par exemple, pour dénoncer le
charlatanisme du père Desbois avec ses deux inventions de « la Shoah par balles
» et de « la Shoah par étouffement » sous édredons ou coussins [25]?
CONCLUSION
Tôt ou tard les historiens orthodoxes seront contraints
d’admettre clairement et non, comme le font certains, de manière indirecte ou
confidentielle, que, malgré leurs recherches « les plus érudites », aucun
d’entre eux n’a trouvé la preuve 1) de l’existence d’un ordre ou d’un plan
d’extermination des juifs, 2) de l’existence et du fonctionnement d’une chambre
à gaz pour cette extermination, 3) de la mort de six millions de juifs. En plus
d’admettre l’existence de cette triple imposture il leur faudra également
reconnaître qu’au moins depuis 1992 ils ont laissé sans réponse le défi que je
leur avais lancé à Stockholm : « Montrez-moi ou dessinez-moi une chambre à gaz
nazie [26] ! » Semblablement ils ont laissé sans réponse le défi que je
leur ai ensuite lancé de Los Angeles en 2002 : « Expliquez-moi comment il se
fait que, pendant la guerre, des cours martiales ou des tribunaux du IIIe Reich ont lourdement condamné, parfois jusqu’à leur infliger
la peine de mort, des soldats, des officiers, des civils coupables d’avoir
assassiné ne fût-ce qu’un juif ou une juive, et cela même sur le front de l’Est [27] ! » La triple
imposture a reçu l’aval du tribunal de Nuremberg il y a soixante-sept ans. Trois
générations constituant un siècle, nous en sommes aujourd’hui à l’arrivée de la
troisième génération, celle où censément se tirent les bilans de l’histoire.
C’est dire si l’heure est fatidique pour ce qu’A. R. Butz a décrit, en 1976,
comme The Hoax of the Twentieth Century. Le titre de ce magistral ouvrage, si redouté par les gardiens de
la légende, est généralement traduit par La Mystification du XXe siècle; il signifie en réalité Le Canular du XXe siècle. En septembre 1979, A. R. Butz s’en est expliqué à
Los Angeles lors de la première conférence de notre Institute for Historical
Review : « Laissez-moi vous assurer que c’est délibérément que j’ai choisi ce
terme et qu’aujourd’hui je suis encore plus convaincu qu’il s’agissait d’un
choix heureux, pour la raison que la chose est piètre (trivial). Le terme de “canular” (hoax) suggère quelque chose de minable (cheap) et de grossier (crude),
et c’est précisément ce que je souhaite suggérer. Un terme comme “mythe”, bien
qu’il soit exact et que je l’aie parfois utilisé, ne traduit pas cet aspect
important de la nature des preuves sur lesquelles se fonde l’allégation d’extermination
» (« The International “Holocaust” Controversy », The Journal of Historical Review,
vol. 1, n° 1, printemps 1980, p. 8; c’est à la librairie Akribeia qu’on peut commander la version française
de La
Mystification du XXe siècle [La Sfinge, Rome, 2002], présentée par mes soins, et de ses
trois magistraux suppléments, en particulier de son « Supplément A » où figure
(p. 503) le passage concernant le choix du terme correspondant à « canular »).
D’une souffrance juive qui a été vraie (au milieu de tant
d’autres souffrances qui, bien souvent, l’ont dépassée en intensité), on a fait
un « canular », une farce, une basse imposture. En France comme en d’autres
pays, ce que je dis là tombe sous le coup de la loi Fabius-Gayssot. Certes
notre devoir est, en principe, de respecter cette loi comme toute autre loi
mais un devoir supérieur nous fait une obligation de lutter contre « la force
injuste de la loi, bref l’oppression, la tyrannie » (François Mitterrand, le 16
décembre 1984, qui pourtant signera la loi Fabius-Gayssot du 13 juillet 1990).
Personnellement, depuis près de quarante ans, il se trouve donc que, comme tant
d’autres révisionnistes, je me bats pour ce qui s’appelle communément « la
justice » sous sa forme la plus élevée. Je ne connais guère de combat qui soit
plus éprouvant et plus ingrat que celui-là quand, comme c’est ici le cas, il
vous amène à défier à la fois le pouvoir, l’argent, la presse, la voix publique
et la crédulité générale.
Un mot personnel pour en terminer. Sur un aspect de ce que m’a
réellement coûté un tel choix de vie, j’ai jusqu’ici préféré me taire même si,
à mon corps défendant, j’ai pu, çà et là et, en particulier auprès de François
Brigneau, laisser échapper quelques confidences sur ma vie personnelle [28]. Sans doute devrais-je, de mon vivant, toucher quelques
mots de cet aspect-là mais je préfère m’en abstenir. En revanche, il est prévu
qu’après ma mort et celle de mon épouse des personnes de notre entourage révéleront
le contenu de documents confidentiels qui jetteront quelque lumière sur
certaines conditions de mon combat. L’histoire dira alors, en toute
connaissance de cause, de quel prix, à notre époque, peut se payer la recherche
de l’exactitude quand cette recherche se trouve porter sur l’une des plus
phénoménales impostures de tous les temps.
2 octobre 2013