L’aversion des juifs pour le révisionnisme historique n’à pas de mystère. Dès lors qu’il s’agit de leur propre histoire et, en particulier, de celle de la Shoah, les juifs ont toujours préféré « la mémoire » à l’histoire. Ce qu’ils appellent leur « mémoire » est cet amas de récits légendaires et de témoignages non vérifiés que l’historien ou le chercheur ont normalement vocation à examiner de près. L’historien ou le chercheur sont de dangereux fureteurs qu’il faut écarter de ce saint des saints que constituent la Shoah et son corollaire, le très juteux Shoah Business. Elie Wiesel écrit dans ses mémoires :
« Les chambres à gaz, il vaut mieux qu’elles restent fermées au regard
indiscret. Et à l’imagination » (Tous
les fleuves vont à la mer… , Le Seuil, 1994, p. 97). Claude Lanzmann, Simone
Veil et bien d’autres sommités juives ont fini par recommander
la même discrétion.
« Quel
avenir pour la mémoire de la Shoah ? »
« Quel
avenir pour la mémoire de la Shoah ? ». C’est sous ce titre que Le Monde de ce jour (15 juin 2006, p. 3)
publie un article où il se confirme que la mémoire de la Shoah et le Shoah
Business sont à défendre contre toute approche des historiens, ces derniers fussent-ils juifs. L’article s’ouvre sur le mot d’« argent ». Evoquant les
liquidités de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, organisation qu’elle
préside, Simone Veil déclare : « Cet argent est l’argent des morts. Nous
devons être très rigoureux dans sa gestion. » Il va de soi que
« l’argent des morts » va aux vivants et il faut savoir que le
banquier David de Rothschild convoite la succession de S. Veil. La dotation de
la Fondation ne provient pas des juifs mais de sommes qui ont été versées par
notre Caisse des dépôts et consignations, par la Banque de France, par la
Poste, par des établissements de crédit et des sociétés d’assurances
françaises. Exploitant, en effet, la déclaration du président Jacques Chirac,
en 1995, sur le crime « irréparable » commis par la France contre les juifs et la nécessité de réparer ce crime, les associations juives
s’étaient ruées sur tous ces organismes, les accusant, sans preuves, d’avoir
pris part à la spoliation des juifs pendant la guerre. Comme d’habitude en
pareille matière, on s’était passé de tout procès. On avait formé sur mesure
une commission ad hoc, la « Mission Mattéoli », et l’on avait
orchestré un tintamarre médiatique. Puis la note avait été présentée aux accusés,
qui n’avaient eu d’autre ressource que de verser leurs contributions
respectives sans le moindre murmure. Cela dit, s’il est une organisation qui
devrait comprendre des historiens, c’est bien, penseront les naïfs, une
fondation censée servir en premier lieu l’histoire et la recherche. En théorie,
tel est le cas puisque, aussi bien, la première des cinq commissions
spécialisées que comprend cette fondation s’appelle « Commission histoire et
recherche ». Mais, dans la réalité, cette commission a été confiée à
un ambassadeur et, comme le dit l’historienne juive Annette Wieviorka, « dès le départ, les
historiens ont été écartés des instances dirigeantes de la fondation. »
En 1959, le prestigieux historien israélien Ben Zion Dinur a dû, à cause de son respect pour l’histoire, démissionner de son poste de directeur de Yad Vashem (mémorial et institut de recherche de l’« Holocauste », situé à Jérusalem). Ministre de l’Instruction publique et de la Culture de 1951 à 1955 et fondateur de Yad Vashem en 1953, le professeur Dinur avait, pour son malheur, préconisé une étude critique des innombrables récits et témoignages de « survivants ». Historien professionnel de haute volée, le professeur Dinur était entré en conflit avec le lobby des innombrables « miraculés » juifs qui n’avaient cure de la critique historique et de la probité scientifique. Ces juifs-là avaient fini par l’emporter et, aujourd’hui encore, l’institut de recherches historiques Yad Vashem n’est composé, bien qu’il s’en défende, que d’historiens et de chercheurs qui servent la « mémoire » juive au détriment de l’histoire. En de rares occasions il est arrivé à des responsables de Yad Vashem de dénoncer de gros mensonges comme celui de « la sotte histoire » de Wannsee (Yehuda Bauer en 1992) mais, malheureusement, la totalité des historiens israéliens persiste, par exemple, à nous faire croire qu’il existe des témoignages véridiques sur les chambres à gaz nazies alors qu’en réalité une simple analyse de ces témoignages à la manière de Jean Norton Cru démontrerait de façon dirimante que, sur le sujet, il n’existe pas un seul témoignage véridique. Pas un seul document, pas une seule preuve non plus, d’ailleurs.
Un
précédent : le cas de l’historien israélien fondateur de Yad Vashem
En 1959, le prestigieux historien israélien Ben Zion Dinur a dû, à cause de son respect pour l’histoire, démissionner de son poste de directeur de Yad Vashem (mémorial et institut de recherche de l’« Holocauste », situé à Jérusalem). Ministre de l’Instruction publique et de la Culture de 1951 à 1955 et fondateur de Yad Vashem en 1953, le professeur Dinur avait, pour son malheur, préconisé une étude critique des innombrables récits et témoignages de « survivants ». Historien professionnel de haute volée, le professeur Dinur était entré en conflit avec le lobby des innombrables « miraculés » juifs qui n’avaient cure de la critique historique et de la probité scientifique. Ces juifs-là avaient fini par l’emporter et, aujourd’hui encore, l’institut de recherches historiques Yad Vashem n’est composé, bien qu’il s’en défende, que d’historiens et de chercheurs qui servent la « mémoire » juive au détriment de l’histoire. En de rares occasions il est arrivé à des responsables de Yad Vashem de dénoncer de gros mensonges comme celui de « la sotte histoire » de Wannsee (Yehuda Bauer en 1992) mais, malheureusement, la totalité des historiens israéliens persiste, par exemple, à nous faire croire qu’il existe des témoignages véridiques sur les chambres à gaz nazies alors qu’en réalité une simple analyse de ces témoignages à la manière de Jean Norton Cru démontrerait de façon dirimante que, sur le sujet, il n’existe pas un seul témoignage véridique. Pas un seul document, pas une seule preuve non plus, d’ailleurs.
Georges
Bensoussan
Ben Zion
Dinur, explique Arielle Rein, est partagé entre sa vision sioniste de
l’histoire juive et son métier d’historien
auquel il entend demeurer fidèle […]. Dès 1947 […], Ben Zion Dinur estime
que face à la Shoah il s’agit de « ne
pas brouiller. Ne pas embellir. Ne pas chercher à fuir devant la réalité. »
C’est ainsi qu’il en appelle très tôt au traitement
critique du témoignage par-delà la sacralisation latente de la parole du
témoin. Comme, très tôt aussi, il convie
à un travail critique dans l’esprit de celui qui avait animé Jean Norton Cru,
l’auteur de Témoins (1929) qui avait
passé au crible plusieurs centaines de récits de combattants de la Grande
Guerre. L’histoire d’abord, assure
Dinur, au risque de ne rien transmettre. C’est précisément cette attitude d’historien, et la vision par
définition hétérodoxe qu’elle charrie dans un domaine aussi émotionnellement
chargé, qui en 1959 le poussent à
démissionner de la direction de Yad Vashem, un poste qu’il occupait depuis
la fondation en 1953.
Ben Zion Dinur est un bon exemple des contradictions qui minent l’historiographie lorsqu’elle est aux prises avec le souci national de la patrie. Ainsi ne peut-on qu’être frappé du fait que les projets de loi qui conduisent à la fondation de Yad Vashem (mai 1953) comme à la mise en place d’un programme d’instruction publique (juin 1953) ne sont pas seulement concomitants, mais qu’ils sont dus au même homme, Ben Zion Dinur, alors ministre de l’Instruction publique. Un ministre qui demeure pourtant conscient de l’écueil que constitue, pour la connaissance du passé, l’instrumentalisation progressive de la Shoah dans le discours politique de l’Etat d’Israël (p. 15-16).
Il y a
donc près de soixante ans, le plus prestigieux des historiens israéliens a
manifesté des préoccupations semblables à celles d’un Paul Rassinier qui, en
1950, venait de publier Le Mensonge
d’Ulysse. En conséquence, ses vues « hétérodoxes » (tel est le
mot de G. Bensoussan) lui ont valu, comme à bien des révisionnistes, désaveu et
démission forcée. Quant à « l’instrumentalisation » (c’est-à-dire, en
l’espèce, l’emploi abusif) de la Shoah « dans le discours politique de
l’Etat d’Israël », elle a été tellement « progressive » depuis
tant de lustres qu’elle a fini par devenir la norme dans tout le monde
occidental. La Shoah est aujourd’hui la référence suprême du discours moral,
historique, philosophique, politique et religieux ; elle fonde un commerce ou un
business, une industrie et une religion, qui, en Israël, en France et en bien
d’autres pays du monde, sont protégés et garantis par la loi, par la justice et
par les appareils gouvernementaux avec interdiction draconienne faite aux
« hétérodoxes » de remettre en cause un point quelconque de
l’orthodoxie shoatique. G. Bensoussan le reconnaît à la fin de son éditorial,
quand il écrit : « [En 1952,] la Knesset [a institué] par la loi les
éléments d’une "religion civile" (p. 20) ». Dans une note il
précise : « Laquelle religion civile prendra plus d’importance après
la Guerre des Six Jours en 1967. C’est à la fin des années 1980 que sont
initiés les voyages de lycéens israéliens à Auschwitz. Au début 2000, près de
100 000 jeunes Israéliens auraient déjà participé à ce pèlerinage. » G.
Bensoussan aurait pu ajouter ce que notait la livraison précédente de sa propre
revue : « Durant les presque soixante ans d’existence du musée
Auschwitz-Birkenau, le site a été visité par environ 25 millions de visiteurs
du monde entier dont des personnes de diverses nationalités, de toutes
confessions, des touristes, des pèlerins, des chefs d’Etat » (Revue d’histoire de la Shoah,
juillet-décembre 2004, p. 154). A ce jour, il conviendrait d’ajouter deux
autres millions de « pèlerins » et deux papes consécutifs, lesquels
sont venus s’exhiber en posture de repentance, à deux genoux, sous
l’œil des caméras du monde entier. Avec beaucoup d’émotion, le pape actuel a embrassé sur les deux joues l’un des plus notoires faux témoins
d’Auschwitz, Henryk Mandelbaum, l’homme qui, en 1945, avait
« témoigné » devant les Soviétiques qu’il était mort 4 500 000
détenus à Auschwitz. Aujourd’hui, les plaques commémoratives du camp indique le
chiffre de 1 500 000 victimes mais Franciszek Piper, une autorité du Musée
national d’Auschwitz, a opté pour le chiffre de 1 100 000, feu Jean-Claude
Pressac pour un chiffre compris entre 631 000 et 711 000 et Fritjof Meyer pour
celui de 510 000, tous chiffres considérablement gonflés et dépourvus de vraie
justification.
Arielle
Rein
Arielle
Rein est maître de conférences en histoire juive à l’Université hébraïque de
Jérusalem. Soutenue en 2000, en hébreu, sa thèse de doctorat portait sur
l’œuvre de Ben Zion Dinur. Son article, publié dans la Revue d’histoire de la Shoah (janvier-juin 2005, p. 257-278), est
intitulé : « L’historien, la mémoire et l’Etat / L’œuvre de Ben Zion
Dinur pour la commémoration et la recherche sur la Shoah en Israël ». Il
commence en ces termes :
Ben Zion
Dinur, né Dinaburg (Horol, 1884 – Jérusalem, 1973), fondateur de l’école
historique de Jérusalem, ministre de l’Education [sic pour « de l’Instruction publique »] et de la Culture
dans les années qui suivent la création de l’Etat d’Israël, de 1951 à 1955, est
l’un des principaux protagonistes de l’élaboration des représentations de la
Shoah dans la société israélienne, au cours de la première décennie de l’Etat.
C’est dans le cadre de son mandat ministériel qu’il présente au gouvernement,
puis à la Knesset, la « loi sur le souvenir de la Shoah et de l’héroïsme –
Yad Vashem », supervise sa rédaction finale et met en œuvre sa
ratification en 1953. L’objet de cette loi […] est la création d’une
institution d’Etat préposée à la mémoire de la Shoah : Yad Vashem. Dinur
en sera le premier président, de 1953 à 1959 » (p. 257).
L’universitaire
israélienne ne manque pas de rappeler la brillante carrière de l’historien. Ben
Zion Dinur, écrit-elle, a joué « un rôle pionnier et directeur » dans
la création de la Bibliothèque nationale israélienne et de la Société
historique israélienne, ainsi que dans la création du département d’histoire
juive de l’Université hébraïque, tout comme des Archives sionistes et des
Archives centrales pour l’histoire du peuple juif ; il a également été à
l’origine de la création de l’Académie de la langue hébraïque et du Conseil de
l’enseignement supérieur. De 1951 à 1955, il a, comme nous l’avons vu, exercé
la double fonction de ministre de l’Instruction publique et de ministre de la
Culture. « Son œuvre historique est monumentale » (p. 259). Il a été
« à la fois le Guizot et le Lavisse de l’historiographie
israélienne » (p. 261). Il a également joué un rôle directeur dans
l’organisation du premier congrès mondial sur le prétendu génocide juif, qui s’est tenu à
Jérusalem les 13 et 14 juillet 1947. C’est dans la conférence d’ouverture de ce
congrès qu’il a rappelé les exigences qui s’imposent à l’historien :
« Ne pas brouiller. Ne pas embellir. Ne pas chercher à fuir devant la réalité
[allusion probable aux multitudes de "juifs bruns" qui avaient coopéré avec les
Allemands, notamment dans les ghettos. RF]. Ne pas se cacher sous des formules
routinières. Il nous incombe d’imposer une approche véridique de notre
catastrophe nationale, comme point de départ, comme fondement de toute
recherche sur l’histoire de notre temps » (p. 269).
Arielle
Rein rappelle ensuite le conflit qui a opposé l’historien professionnel au
lobby des serviteurs de la « mémoire », lobby principalement animé,
dit-elle, par les « rescapés de la Shoah d’origine polonaise, formés à
l’histoire avant guerre ou autodidactes mus par un sentiment de
mission » ; ces gens, écrit-elle, « souhaitent mettre l’accent
sur les fonctions mémorielles et identitaires que doit remplir [l’institut de]
Yad Vashem » (p. 276). Elle écrit encore :
De même
[ces juifs] engagent-ils avec Dinur une polémique de longue durée sur la place
respective des historiens et des témoins dans la recherche sur la Shoah. Pour
les historiens rescapés, la Shoah est un événement unique et incomparable. De
ce fait, elle exige une méthodologie particulière, dans laquelle doivent être
privilégiés les témoignages de ceux qui l’ont vécue. A leurs yeux, la reprise
scientifique et l’élaboration de ces témoignages par les historiens
professionnels ne peuvent que trahir les sources. En conséquence de quoi, ils
demandent une politique de publication qui soit tout entière concentrée sur la
littérature du témoignage : journaux, mémoires et correspondance. Face à
ces positions, Dinur maintient la nécessité d’établir la recherche sur la Shoah
sur des bases rigoureusement scientifiques. Il considère que le témoignage,
s’il est essentiel, constitue pour l’historien, seul formé et habilité à son
traitement, une matière brute, n’ayant de valeur qu’après avoir été passée au
crible de la critique historique (Ibid.).
En
outre, les défenseurs du mensonge et de la légende exigeaient « une
concentration exclusive de Yad Vashem sur les années de persécution
nazie », soit 1933-1945, « contrairement à la vision intégratrice de
Dinur, qui [avait choisi] d’avoir recours au long terme et de remonter aux
années 1870 » (p. 276-277). A. Rein conclut :
Ces
conflits, confinés dans un premier temps à l’intérieur des murs de
l’institution, vont en s’aggravant. A partir de 1958, ils sont rendus publics
par la presse. Face à l’opposition croissante que suscite sa politique, à
l’intérieur [de l’institut] Yad Vashem et dans une partie de l’opinion publique
israélienne qui prend parti pour le camp des historiens rescapés, Dinur
démissionne de ses fonctions en 1959 et retourne à ses multiples recherches
dans le domaine de l’historiographie juive, qu’il poursuivra jusqu’à sa mort en
1973 (p. 277).
L’envol définitif du grand mensonge de la Shoah
C’est
depuis ce temps-là que le grand mensonge de la Shoah a pris son envol
définitif. Si, dans les années 1950, un Jean Norton Cru juif avait pu s’imposer
en terre d’Israël, les champions du faux témoignage, les Elie Wiesel et les
Ilia Ehrenbourg de tout calibre n’auraient pu déverser à prix d’or leurs
immondices dans les pays occidentaux et dans le monde communiste. Le commerce,
l’industrie et la religion de la Shoah, fondés en trop grande partie sur des
récits de fous, de malades et de malins, ne règneraient pas aujourd’hui avec autant
d’impudence. En 1950, le professeur Dinur n’était pas le seul juif à
stigmatiser le fatras des faux témoignages de « survivants ». A
l’époque, le juif américain Samuel Gringauz, un ancien habitant du ghetto de
Kaunas (Lituanie) pendant la Seconde Guerre mondiale, dénonçait chez certains
de ses coreligionnaires ce qu’il appelait « le complexe de surenchère dans
l’histoire » (the hyperhistorical
complex) ; il écrivait :
Le
complexe de surenchère dans l’histoire peut se décrire comme judéocentrique, lococentrique
et égocentrique. Il ne trouve essentiellement de signification historique qu’à
des problèmes juifs liés à des événements locaux, et cela sous l’aspect d’une
expérience personnelle. C’est la raison pour laquelle, dans la plupart des
souvenirs et des récits, s’étalent une absurde verbosité, l’exagération du
graphomane, les effets de théâtre, une présomptueuse inflation de l’ego, une
philosophie d’amateur, un lyrisme d’emprunt, des rumeurs non vérifiées, des
distorsions, des attaques partisanes et de minables discours (« Some
methodological problems in the study of the ghetto », Jewish Social Studies / A
Quarterly Journal Devoted to Contemporary and Historical Aspects of Jewish Life,
Vol. XII, Edited for The Conference on Jewish Relations, New York, 1950, p.
65).
S.
Gringauz se faisait ainsi le porte-parole de tous ceux que suffoquait le
déferlement de littérature juive et concentrationnaire au sortir même de la
guerre. Aujourd’hui, les « témoins » juifs sont portés à dire que,
juste après la guerre, ils se sont « tus » parce qu’il n’y avait
personne pour les entendre ou les croire. En réalité, à propos de leurs
souffrances, décrites comme à nulle autre pareilles, les juifs menaient déjà
dans les années 1945-1948 un tel sabbat qu’effectivement des réactions de
fatigue et de rejet avaient fini par se manifester, quand ce n’était pas des
éclats de rire dans les conversations ou des saillies de chansonnier parisien
(« On croyait que c’étaient des fours crématoires ; c’étaient des
couveuses »).
En 1968,
Olga Wormser-Migot notait, y compris dans les témoignages rendus sous
serment lors des procès dits de « criminels de guerre »,
[…] la
primauté accordée aux faits spectaculaires – et surtout l’exagération :
outrance dans les récits d’horreur ou dans les possibilités du sabotage et de
la résistance, grossissement du nombre réel des déportés et des victimes et,
particulièrement dans les témoignages féminins, raffinement dans le sadisme sur
fond de sexualité (caractère beaucoup plus sensible dans les témoignages
de 45-47 que dans les témoignages
postérieurs). La révélation de l’horreur des camps avait entraîné une telle
débauche de récits de cruautés que la plupart des témoins n’ayant pas subi ces
sévices ou n’en ayant pas été spectateurs, craignait inconsciemment de ne pas
être considéré comme un véritable déporté s’il n’y faisait pas allusion (Essai sur les sources de l’histoire
concentrationnaire nazie, thèse complémentaire dactylographiée, 1968, p.
322).
Pour
avoir ainsi manifesté son scepticisme aussi bien à l’endroit de ces
« témoignages » que dans son étude du « problème des chambres à
gaz », O. Wormser-Migot allait, elle aussi, connaître quelques déboires.
Dans les années 1970, je lui avais rendu visite et elle m’avait alors mis en
garde contre les dangers d’un scepticisme comparable au sien. Décidant de
passer outre, je déclenchais les foudres juives. En un premier temps,
l’historienne essayait de prendre ma défense mais, en un second temps, elle
publiait contre ma personne un ouvrage d’une violence fébrile, préfacée par son
coreligionnaire « Vercors » (Assez
mentir !, Ramsay, 1979, 171 p.).
De rares
historiens juifs osent parfois, surtout en Israël, s’affranchir du joug et
faire montre d’indépendance d’esprit mais, dès qu’on porte vraiment atteinte
aux « témoignages » sur le saint des saints de la Shoah, c’est-à-dire
sur les « chambres à gaz » et le « génocide », les juifs
les plus téméraires reviennent sur leurs audaces premières et rallient, d’une
manière ou d’une autre, le camp des religionnaires.
Aujourd’hui,
des bataillons de septuagénaires et d’octogénaires juifs des deux sexes
propagent les mensonges de la Shoah jusque dans nos écoles, collèges, lycées et
institutions diverses. Des régiments de jeunes gens sont emmenés en pèlerinage
vers des lieux saints scénarisés. Des armées de journalistes de la presse
écrite, de la radio et de la télévision, des cinéastes, des musiciens, des
artistes, des muséographes, des spécialistes du documentaire-documenteur, des
architectes de l’horreur rivalisent d’inventions sur la « barbarie
nazie » et la sainteté de la Shoah.
Le
professeur Dinur pourrait méditer sur le cas de Céline et son voyage au
bout de l’horreur :
On
mentait avec rage au-delà de l’imaginaire, bien au-delà du ridicule et de
l’absurde, dans les journaux, sur les affiches, à pied, à cheval, en voiture.
Tout le monde s’y était mis. C’est à qui mentirait plus énormément que l’autre.
Bientôt, il n’y eut plus de vérité dans la ville […] tout cela n’était que
fantômes haineux, truquages et mascarades […]. Le délire de mentir ET DE CROIRE
s’attrape comme la gale (Voyage au bout
de la nuit [1932], Gallimard /Pléiade, 1973, p. 56).
Pour trop de juifs, les historiens indépendants sont, en effet, des gêneurs. Pour ces juifs-là, l’histoire n’est recevable que si elle cautionne et exalte « la mémoire », c’est-à-dire une tradition millénaire d’inventions et de légendes, tissées de témoignages non vérifiés, de preuves trafiquées et de comptes truqués.
Pour
répondre à la question posée par le journaliste du Monde, l’avenir de la Shoah restera donc dans le mensonge et
l’argent. Tout comme l’a été son passé et tout comme se trouve être son
présent. Les historiens de cour devront encore attendre avant de
s’engager dans la voie que leur ont ouverte Paul Rassinier, Ben Zion Dinur et
les révisionnistes du monde entier.
15 juin 2006