Wednesday, January 27, 1999
Lettre à Jean-Denis Coquard
Friday, January 15, 1999
Press Release:
"Dickhead", "Moron", "Twit", "Prat"
A French editor and publisher has recently been held in police custody, in revolting conditions, for 27 hours on suspicion of historical revisionism. This outrage took place in Lyon; the victim's name is Jean Plantin. In charge of the review Akribeia , subtitled Histoire, rumeurs, légendes, J. Plantin is known for his exceptional learning and for the seriousness of his work.
The lawmen (henchmen, rather) with whom he was faced belong to the Lyon judicial branch, a corps in which inspectors Jean-Pierre Ducros and Damien Baconnier have thus, in a manner of speaking, achieved distinction. J. Plantin was arrested at his home in St-Genis-Laval and taken to Lyon headquarters, where he underwent a strip search. Some officers, seized by a kind of mental and verbal frenzy, subjected him to a torrent of arrogance, contempt, mockery, and insults, alternating between terms corresponding to the English "dickhead", "moron", "twit", "prat" (the list is not exhaustive).
After twenty-four hours' detention J. Plantin was taken back to his home, of which the police then carried out a search, inspector D. Baconnier taking care to leave the editor's books and personal papers in the greatest possible disorder. Also taking part were a young woman, as well as a man who had, for the occasion, made the journey from Paris that same day, apparently on behalf of the interior ministry's censorship bureau, which goes by the improbable name "Direction des libertés publiques" (sic). J. Plantin's two computers were seized, along with a dozen or so floppy disks; thus several years of work, research, translation, and editing have been wiped out.
On 14 January, the editor's mother who, at age 75, is director of the Akribeia company, was also questioned at police headquarters in Lyon. The same treatment was reserved for the person who manages the property firm at whose address Akribeia has its post office box.
The Friends of Jean Plantin have no intention of letting the matter rest there. The police officers and legal authorities who, directly or indirectly, participate in this degrading witch hunt and who, particularly, would refuse, on whatever pretext, to return all property immediately to this remarkable scholar should know that we will hold them responsible for their deeds and behaviour, citing their names and giving precise accounts of their actions, as we are entitled to do by law and by right.
The Friends of Jean Plantin
January 15, 1999
This release has been sent to the main organs of the French press, television, and radio. Without delay, please address your own protests to:
Monsieur le directeur départemental de la Sécurité publique
Hôtel de police
40, rue Marius Berliet
69008 LYON (France)
Tel.: (33) 4 78 78 40 40
Fax: (33) 4 78 78 44 73
Also, please send a contribution, however modest, to Mr Plantin at the following address:
45/3, route de Vourles
F - 69230 Saint Genis Laval
Communiqué de presse
« Couillon », « Taré », « Truffe », « Connard »
Un éditeur et directeur de publication, soupçonné de révisionnisme, vient de subir, dans des conditions révoltantes, une garde à vue de 27 heures. Cela s’est passé à Lyon les 13 et 14 janvier. La victime s’appelle Jean Plantin. Responsable de la revue Akribeia sous-titrée Histoire, rumeurs, légendes, J. Plantin est connu pour son exceptionnelle érudition et le sérieux de ses travaux.
Les justiciers auxquels il a eu affaire appartiennent au service de la police judiciaire de Lyon : il s’agit de policiers parmi lesquels se sont distingués les inspecteurs Jean-Pierre Ducros et Damien Baconnier. J. Plantin a été interpellé à son domicile de St-Genis-Laval et emmené à l’Hôtel de police. Il a subi une fouille à corps et une mise à nu. Certains policiers, saisis d’une sorte de frénésie mentale et verbale, ont multiplié les manifestations d’arrogance, de mépris, d’ironie ainsi que les insultes, le traitant tour à tour de « couillon », de « taré », de « truffe » et de « connard » (la liste des insultes n’est pas exhaustive).
Au bout de 24 heures, J. Plantin a été reconduit à son domicile. Une perquisition y a commencé, où l’inspecteur D. Baconnier a pris soin de semer le plus complet désordre dans la bibliothèque et les documents personnels de l’éditeur. Participaient aussi à la perquisition une jeune femme ainsi qu’un homme venu spécialement de Paris le jour même et semblant appartenir à l’officine de censure du ministère de l’Intérieur, officine qui se pare du nom de « Direction des libertés publiques » (sic). Les deux ordinateurs de J. Plantin ainsi qu’une dizaine de disquettes informatiques ont été saisis, ce qui réduit à néant plusieurs années de travail, de recherche, de traduction et d’édition.
Le 14 janvier, la mère de l’éditeur, âgée de 75 ans et gérante de la société éditrice d’Akribeia, a été également interrogée à l’Hôtel de police. Même traitement pour le responsable de la société immobilière où se trouve domiciliée la boîte postale.
Les Amis de Jean Plantin, et ses admirateurs, n’ont pas l’intention de laisser l’affaire en l’état. Policiers et magistrats qui, de près ou de loin, participeraient à cette dégradante chasse aux sorcières et qui, notamment, refuseraient, sous quelque prétexte que ce soit, la restitution immédiate de ses biens et de ses instruments de travail à ce remarquable chercheur, doivent savoir que nous rendrons compte de leurs faits et gestes, nommément, précisément et comme la loi et le bon droit nous autorisent à le faire.
Les Amis de Jean Plantin
15 janvier 1999
Ce communiqué a été envoyé à la grande presse écrite, télévisuelle et radiophonique.
Sans tarder, adressez vos protestations à :
Monsieur le directeur départemental de la Sécurité publique
Hôtel de police
40, rue Marius Berliet
69008 LYON (France)
Tél. : 04 78 78 40 40
Fax : 04 78 78 44 73