Avec deux ans de retard j’apprends sur
Auschwitz une nouvelle qui, dès la fin de 2010, aurait dû faire les grands
titres de la presse mondiale et obliger les historiens de
« l’Holocauste » ou de la « Shoah » à réviser leur vulgate
de l’extermination des juifs. Etrangement tous les médias ont tu la nouvelle.
Auraient-ils pour une fois estimé qu’il s’agissait d’une élucubration un peu
trop forte de café ?
Serge Klarsfeld nous l’assure : en
septembre 1942, à Auschwitz, 1000 juifs déportés de France par
« Vichy » ont été gazés … dans
leur lit ! Je ne me souviens pas d’avoir autrefois noté pareille
nouvelle dans les deux pavés successifs de son Vichy-Auschwitz (Fayard,
544 pages en 1983 et 415 pages en 1985). Il s’agit pour moi d’une nouveauté que
je découvre dans un petit ouvrage qu’une révisionniste particulièrement sagace
vient de m’offrir tout en me signalant le passage qui l’a intriguée. Intitulé Pie
XII et la Shoah / Le choix du silence ?, l’opuscule est rédigé par
Ph. Chenaux, S. Klarsfeld, G. Krupp, M. Viot sous la direction de Mgr Dominique
Le Tourneau (Paris, Pierre Téqui éditeur, 2011, 86 pages). Il s’agit des
contributions de quelques auteurs à un bref colloque sur « Pie XII et les
Juifs. Son influence sur Vatican II », colloque qui s’est tenu à Paris en
novembre 2010.
Evoquant une déportation de juifs roumains
en 1942, S. Klarsfeld écrit pour sa part : « Vichy donne son accord. Dans la nuit, la Préfecture de Police [de
Paris] sort les fiches des Juifs concernés : au matin du 24 septembre,
1500 Juifs roumains sont arrêtés ; le lendemain, 1000 sont déportés et
après trente-six heures de voyage pour Auschwitz, sont gazés dans leur
lit » (p. 45-46). Deux lignes plus loin, il se trouve adouber le Père
Patrick Desbois, un sacré farceur s’il en fut (http://robertfaurisson.blogspot.it/2007/11/le-pere-patrick-desbois-est-un-sacre.html).
Aucune source ne nous est fournie à l’appui de la véracité d’un tel miracle qui
aurait défié toutes les lois de la physique et de la chimie. Aucun document
n’est mentionné. Aucune référence. Aucun « témoignage ». A Auschwitz,
selon la légende, on gazait les juifs au Zyklon B, un très puissant pesticide
qui était en substance du gaz cyanhydrique adhérant fortement aux surfaces, les
pénétrant, terriblement difficile à évacuer d’un local, d’une literie, d’objets
ou de corps quelconques, explosible, capable à chaque instant de gazer l’équipe
des gazeurs et interdisant à ces derniers tout effort physique lors de
l’ouverture du local où s’est produit le gazage, et cela malgré le port
obligatoire d’un masque au filtre le plus puissant, le filtre « J ».
Où diable, dans Auschwitz, le crime se serait-il perpétré ? Dans son
fameux « Calendrier des événements d’Auschwitz » même Danuta Czech
s’est abstenue de mentionner cette forme de « gazage au lit » ;
la dame ne manquait pourtant pas d’audace, elle qui déclarait
« gazés » des convois dont on a par la suite découvert qu’en réalité,
après un temps de quarantaine à Auschwitz, ils avaient été dirigés vers
d’autres camps.
Je dis que S. Klarsfeld nous sert là une
chambragazerie de plus. Il le fait au pire moment pour la cause qu’il défend et
qui est en perdition au moins depuis 1995 avec la capitulation en rase campagne
de son protégé, l’inénarrable Jean-Claude Pressac (http://robertfaurisson.blogspot.it/2005/06/il-y-dix-ans-la-capitulation-de-jean_15.html).
De nos jours, ses amis historiens n’évoquent plus les gazages de juifs que du
bout des lèvres, par pur automatisme et, en somme, pour respecter le bon usage
d’une certaine tradition. A 77 ans, ne devrait-il pas prendre exemple sur eux,
ne fût-ce que par crainte de se retrouver bientôt comme son vieux complice
Jacques Chirac ? Le naufrage de Serge Klarsfeld aurait-il commencé en 2010
avec l’invention saugrenue de ces mille gazages au lit ?
21 décembre 2012