Le grand public l’ignore mais les
historiens donnent l’impression de le savoir ou de s’en douter : les
prétendues chambres à gaz nazies meurent de leur belle mort. Elles sont à tout le moins dans
l’état de coma dépassé où, en Israël, depuis plus de six ans le corps d’Ariel
Sharon est pieusement et artificiellement conservé.
« C'était tout la chambre à gaz! Ça permettait TOUT ! » (Céline). Elle était l’arme spécifique d’un
crime spécifique, l’arme par excellence de la destruction massive des juifs
d’Europe. Encore à une récente époque presque tous nos historiens et
universitaires attestaient de l’existence, du fonctionnement et des fabuleux rendements de ces abattoirs
chimiques (à Auschwitz-Birkenau jusqu’à 24 000 gazés en un seul jour). A les en
croire, les preuves abondaient et elles étaient solides comme le roc.
Or, depuis quelques années, l’image de la
chambre à gaz nazie s’est brouillée. Elle commence à s’effacer de nos écrans.
D’où vient qu’à son propos nos historiens, nos universitaires ne semblent même
plus vouloir lui accorder d’attention ? Parfois ils mentionnent encore
cette chambre à gaz mais de façon mécanique et
rituelle ; il leur arrive de citer des auteurs qui autrefois en parlaient
mais à ce qu’ont dit ces anciens ils n’ajoutent pas le moindre élément d’une
recherche personnelle ; au fond, ce qu’ils nous donnent ainsi à voir n’est
plus guère qu’une vague momie de chambre à gaz, une ombre en quelque sorte, une
ombre parmi les ombres. Non seulement ils ne nous « parlent » plus
aujourd’hui de ces affreux abattoirs chimiques mais, curieusement, ils
s’abstiennent de nous dire la raison de leur silence ou quasi-silence.
Timidité ? Discrétion ? Embarras ? Pour Elie Wiesel, « les chambres à gaz, il vaut mieux qu'elles restent fermées au regard indiscret. Et à l’imagination ». Pour Daniel Jonah Goldhagen, elles n’ont été qu’un
« épiphénomène ». Pour d’autres, comme Marc Ascione et Ida Zajdel,
elles n’ont été qu’un mensonge inventé par les nazis pour tourner les juifs en dérision (voy. tous ces noms dans l’index de mes Ecrits révisionnistes ou
dans mon blog).
Je ne prétends pas que, chez les braves
gens, la foi en l’existence des chambres à gaz nazies ait disparu. Un article
de foi shoatique ne s’abandonne pas si vite et surtout quand, à l’école, les
enseignants avec leurs moulins à prières continuent de débiter la bonne parole.
Je constate seulement que, chez les spécialistes de « l’Holocauste »,
on semble s’être donné le mot pour imiter « de Conrart le silence
prudent ». En France, aucun journal n’a plus ferraillé que Le
Monde en faveur de ces chambres ; or, si le quotidien de Louis
Dreyfus, d’Eric Izraelewicz et de leurs amis continue plus que jamais à
combattre héroïquement le cadavre du nazisme jusqu’à perpétuer les mythes les
plus éculés comme celui de Hitler refusant de serrer la main de Jesse Owens
(Olivier Zilbertin, « Jesse Owens, la victoire pour réponse », Le
Monde, 26 juillet 2012, p. 22), en revanche, il a jeté « la
magique chambre à gaz » aux oubliettes de l’histoire. Je suis abonné à ce
journal. Je le lis avec soin et l’annote. Le résultat de ma quête s’analyse
comme suit : autant ce journal nous vend encore d’antinazisme et de
propagande holocaustique ou shoatique, autant il tend à nous priver des
chambres à gaz alors pourtant que le révisionnisme manifestement le hante.
Cependant j’apprends qu’à l’occasion d’un
retour sur les grandes dates du journal depuis sa fondation, Le
Monde va bientôt évoquer la journée du 29 décembre 1978, date à
laquelle éclatait le scandale provoqué par la publication de mon article sur
« Le problème des chambres à gaz ». Je ne doute pas qu’à cette
occasion je serai dénoncé avec la même vigueur qu’autrefois. Selon son
habitude, Le Monde trichera. Le 21 février 1979, il avait publié une déclaration signée de 34 historiens (dont Fernand Braudel) qui
concluaient : « Il ne faut pas se demander comment un tel meurtre de
masse a été possible techniquement.
Il a été possible techniquement puisqu’il a eu lieu ». Dans cet article du
29 décembre 1978 et dans une lettre publiée le 16 janvier 1979, j’avais montré
que l’existence et le fonctionnement de la chambre à gaz nazie se heurtaient à
de radicales impossibilités techniques mais j’étais, bien sûr, prêt à entendre
ceux qui m’expliqueraient que je me trompais et que ladite chambre à gaz était
bel et bien possible techniquement. J’en ai été pour mes frais.
« Circulez, il n’y a rien à voir ! », m’a intimé Pandore.
Trente-trois ans plus tard (l’exacte durée d’une génération humaine), Pandore
ne fera que répéter son interdiction.
L’ennui est que le temps a travaillé
contre lui et en faveur de la cause des révisionnistes. La liste est éloquente
des historiens ou des spécialistes qui, en particulier sur le chapitre des
prétendues chambres à gaz nazies, m’ont finalement donné raison. Pour ceux que
le sujet intéresse, ils pourront se reporter aux deux recensions que j’ai
respectivement intitulées « Les
Victoires du révisionnisme » (11 décembre 2006) et « Les
Victoires du révisionnisme (suite) » (11 septembre 2011).
Ils constateront parmi bien d’autres
surprises du même genre 1) qu’en 1986, pour Michel de Boüard, ancien interné de
Mauthausen et sommité du Comité d’histoire de la Deuxième guerre mondiale, les
chambres à gaz en question appartiennent au dossier « pourri » de
l’histoire officielle de la déportation, 2) qu’en 1988, pour Arno Mayer,
professeur à Princeton, « les sources pour l’étude des chambres à gaz sont
à la fois rares et douteuses », 3) qu’en 1995, pour Jean-Claude Pressac,
le protégé du couple Klarsfeld, elles sont finalement vouées « aux
poubelles de l’histoire et 4) qu’en décembre 2009, pour Robert Jan van Pelt,
universitaire juif canadien, il est impossible de trouver à Auschwitz une
preuve de leur existence. Mais surtout ils découvriront qu’en 1985, pour Raul
Hilberg, le Number One de la thèse exterminationniste, on ne peut trouver
aucune preuve historique, aucun document attestant de l’existence d’un ordre,
d’un plan, d’un budget relatifs à une politique d’extermination des juifs (par
chambres à gaz ou autrement) parce que tout cela s’est fait, au sein de la
vaste bureaucratie allemande, par « une incroyable rencontre des esprits,
une transmission de pensée consensuelle » ; rien n’était écrit et explicite,
tout était oral ou implicite.
Ce 1er août, quand j’ai reçu à
mon domicile la journaliste du Monde Ariane Chemin, j’ai découvert
que la malheureuse était d’une ignorance crasse sur le sujet de ces chambres à
gaz. Quand j’ai prononcé le nom de Raul Hilberg, elle m’a dit :
« Qui c’est ça ? ». Dans le début du fameux ouvrage en trois
volumes, sur La Destruction des
juifs d’Europe, je lui ai montré du doigt la dizaine de passages où Hilberg
énumère tous les éléments du crime que le profane s’imagine qu’on a trouvés
mais qui en réalité sont introuvables. Elle a blêmi. Son trouble a été tel que
je lui ai dit : « J’ai l’impression que cette lecture vous est
insupportable ». « Totalement insupportable », m’a-t-elle dit et
d’ajouter : « Je m’en vais ». Et elle s’en est allée, déclinant
mon offre de la conduire à la gare.
Resté seul, je me suis alors demandé ce que,
diable, elle allait pouvoir écrire de substantiel sur un entretien que je lui
avais accordé sans illusion puisque l’initiative en revenait à un journal qui,
depuis toujours, défend mordicus la thèse de l’existence de la magique chambre
à gaz. Nous verrons bien. Répétons-le, le problème est le suivant : ou
bien ces chambres à gaz ont existé ou bien elles n’ont pas existé. Dans le
premier cas, les Allemands auraient, pendant la Seconde guerre mondiale, compté
dans leurs rangs de fieffés criminels. Dans le second cas, les juifs auraient,
pendant et depuis la guerre, compté dans leurs rangs de fieffés menteurs ou
bonimenteurs. Grave ! Rien que du grave !
15 août 2012